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Noureddine BOUDISSA, DIRECTEUR GENERAL D’ALGERAC invité, hier, du forum a DK NEWS - Méconnu et peu valorisé - L’accréditation un passeport d’accès au marché international

Publié par Dk News le 21-03-2018, 18h40 | 195
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Ratissant large tous  secteurs confondus, le groupe Sonatrach et Saidal à titre d’exemple, sont les mieux et plus avertis pour montrer toute l’importance de se mettre dans l’esprit de la production type «Normes Internationales». 

Algerac,  organisme national d’accréditation reconnu à l’international,  vient de démontrer une fois de plus, l’exigence afin d’exporter son savoir-faire et les maîtrises techniques.La construction d’organismes d’accrédition qui répondent aux exiges de la concurrence du marché  international, se place au centre des préoccupations des grandes entreprises qui s’imposent sur le marché international.

« Nous avons un déficit énorme en termes de connaissance et maîtrise des normes de fabrications des produits, tous secteurs confondus. Malgré l’existence d’un nombre important de sociétés qui adhèrent à la démarche de normalisation, beaucoup de choses restent à faire en matière de communication, sensibilisation et travail de proximité, afin de convaincre », a déploré hier, Noureddine Boudissa, directeur général d’Algerac au Forum de DK News.

Fort de son engagement et  sa maîtrise du sujet, M. Boudissa qui voit loin et haut souligne «Même si une entreprise veut exporter des produits dans des pays étrangers,  ces pays vont lui exiger des référentiels qui répondent aux normes de fabrication internationales. Ça ne sert à rien de vanter la qualité des produits, si l’entreprise n’est pas accréditée et reconnue en tant que telle », a-t-il souligné. 

Enregistrant un effectif qui reste en deçà des besoins et qui qui ne sont que de100 à120 pour les experts et de60 évaluateurs seulement,   le DG d’Algerac, a révélé l’existence d’un objectif d’augmenter les moyens humains en formant 500 experts et 120 évaluateurs, afin de satisfaire la demande, tout en accompagnant les sociétés désireuses d’aller dans le sens de la croissance et développement continue  à raison de 80%  de la facture d’accréditation.  

Par ailleurs, M. Boudissa n’a pas manqué de relever des insuffisances en matière de textes juridiques qui doivent connaître des aménagements adaptés aux exigences des textes juridiques relatif au commerce international, à commencer par la nécessité d’aller vers l’application du principe de la réciprocité avec les partenaires concernés et la reconnaissance mutuelle pour aller de l’avant dans le sens des accords commerciaux et économiques internationaux. 

Bientôt une organisation africaine

Le marché africain à l’épreuve. Tenant compte de l’importance de l’accréditation qui constitue un élément clé pour aller à l’international, il est question du lancement d’une nouvelle organisation africaine, afin d’imposer la pratique des normes dans le processus de production qui mettent en valeurs les facteurs qualité sur tous les plans.  

Les modalités financières  seront au menu très prochainement. 

Les acteurs de cette organisation africaine devront mettre tous les moyens adéquats et 
légaux avant de réguler le marché africain. Le traité de Kigali prévoit l’accord de l’Algérie avec les pays africains, implique la responsabilité des acteurs économiques à produire de la qualité, afin de répondre aux exigences des consommateurs qui deviennent de plus en plus exigeants aussi bien en termes de qualité des produits mais aussi de prix.

Amar CHEKAR


La communication parent pauvre des organismes

Considéré comme un facteur de succès qui présente 80% dans la réussite des programmes et réalisation des objectifs, Noureddine Boudissa, n’a pas manqué de revenir sur la place que l’on accorde à la communication. «ALGERAC ne lésine pas sur l’aspect médiatique des choses. La  communication est un  vecteur de développement  par excellence  pour  tous les secteurs.  Mais, malgré notre ouverture et disponibilité de répondre aux mass médias de différents supports, ça reste insuffisant pour convaincre les entreprises à penser et travailler dans les normes », dira-t-il. 


«L’accréditation booste l’exportation des produits»

« Nous avons beaucoup d’articles et de produits importés des quatre coins du monde. Des lors, on doit s’interroger sur nos capacités, moyens légaux et normatifs pour  exporter ou contrôler tous ces produits d’importation que  l’on trouve sur le marché national ». M. Boudissa, DG d’ALGERAC, spécialiste en la matière répond à quelques questions liées au domaine de la normalisation qui se trouve à la base de la qualité de toutes les productions  et services.   

DK NEWS : ALGERAC est reconnu à l’international. Peut-on revenir  sur l’importance des différents services à commencer par la certification ?

Noureddine Boudissa : L’accréditation ALGERAC a connu un développement assez appréciable au niveau national. Aujourd’hui, ALGERAC est reconnue sur le plan international. Cette reconnaissance internationale d’Algerac a été annoncée par les médias vers la fin de l’année 2017.

Et lorsqu’un organisme algérien est reconnu par ses pairs sur le plan international, cela doit apporter inévitablement une valeur ajoutée à l’économie nationale. Il faut dire que l’intérêt d’aller vers l’accréditation, réside dans la logique économique et commerciale internationale qui exige de toutes les entreprises de travailler et fabriquer les produits dans les normes. Aussi,il faudrait que l’on précise que la certification constitue un des éléments que couvre notre l’organisme. ALGERAC couvre plusieurs secteurs dont la santé, le bâtiment, l’industrie etc. 

Les normes ne sont pas suffisamment connues, ne sont pas suffisamment généralisées et elles ne sont pas généralement utilisées en Algérie.  Nous ne connaissons pas les normes techniques Algérie. Là aussi, nous avons un déficit assez important. Il faut revenir à la pratique des normes commerciales et des services.

La crise économique peut-elle obliger les entreprises à se rattraper, afin de survivre ou se développer à l’international ?

Aujourd’hui, il est temps de s’intéresser à la composante infrastructure/qualité. Tout le monde sait que l’infrastructure/qualité d’un pays, c’est la normalisation, la métrologie, la certification, l’accréditation et tous ces éléments  liés à la conformité, tout ce que l’on appelle évaluation de la conformité.  Aujourd’hui et plus que jamais, notre pays a besoin d’avoir une assise nationale d’infrastructures de qualité, organisées et reconnues, que ce soit par son organisme national d’accréditation  ou les organisations concernées.

Ça devient impératif. Il faut se donner les moyens normatifs pour contrôler et réguler le marché.  En dehors du pétrole et du gaz, notre pays importe énormément de produits et en exporte très peu. Les importations attirent notre attention de manière particulière.  Nous avons beaucoup d’articles et de produits importés.

Des lors, on doit s’interroger sur nos capacités, moyens légaux, normatifs pour  contrôler tous ces produits que l’on trouve dans le marché national. On doit s’interroger sur la qualité de ces produits s’ils ne se répercutent pas  nuisibles à notre qualité de vie, santé et environnement.  

Peut-on contrôler le marché  rien que par la normalisation ?

Mais je vous dis que ce n’est pas encore le cas.  Nous avons besoin d’avoir des  organismes structurés, reconnus, organisés qui seront réparties à travers le territoire national. Ce sont ces organismes qu’on utilise comme instrument de régulation et pour contrôler tous ces produits qui viennent des frontières.   

Aujourd’hui, ce sont les normes qui font le commerce international. On s’interroge fort bien si nos acteurs économiques et commerciaux s’inscrivent dans la démarche du commerce international. Par manque d’information et de sensibilisation, proximité,  beaucoup d’acteurs du marché  national ne connaissent pas encore  l’accréditation. C’est toute la tâche et le travail qui nous attend.  D’autre part, il faut dire qu’aujourd’hui, les producteurs commencent à maîtriser et fabriquer les produits dans les normes.   

Ce sont les normes qui font le commerce international. On ne peut pas exporter sans passer par la pratique et  le respect des normes de production.  

Propos recueillis par Amar Chekar
 

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