L'Etat combattra les idées sectaires visant la discorde

Publié par DKNews le 27-03-2018, 17h27 | 26

Le ministre des Affaires religieuses et Wakfs, Mohamed Aissa, a affirmé, lundi à Relizane, que l'Etat combattra les "idées sectaires visant à semer la discorde et à diviser la société" en l'éloignant de la Sunna et de la Djamaâ (Communauté).

"Une école supposée suivre la voie des ancêtres de la nation, véhicule depuis quelques jours, une pensée d'exclusion réduisant l'appartenance à la Sunna et à la Djamaâ à ses adeptes seulement", a déploré le ministre lors de l'ouverture des travaux du sixième colloque international sur le soufisme organisée sous le slogan "L'éducation spirituelle et son rôle dans la promotion de la paix".

"L'Etat fera face à ces idées déviées et la loi sera appliquée contre de telles pratiques et leurs auteurs, afin de ne pas les laisser s'introduire dans les écoles, les mosquées et les universités et, par conséquent, empêcher l'effusion du sang des Algériens", a averti Mohamed Aissa.

"Les mosquées, les zaouias et les écoles coraniques sont appelées à oeuvrer pour promouvoir la paix, instaurée en Algérie après des années de violence et de terrorisme grâce aux sacrifices des forces de sécurité et des citoyens et à la faveur de la politique de réconciliation nationale adoptée par le Président de la République prônant la paix, l'amour et le respect de l'Autre et le rejet de la classification, de la stigmatisation et de l'exclusion introduites de l'étranger dans la société algérienne", a souligné le ministre.

"Le rôle de l'éducation spirituelle dans la promotion de la paix et la lutte contre la violence se poursuit depuis l'avènement de l'Islam, à travers le refus des premiers appels au Takfir et à l'exclusion à l'époque des Mouâtazila et ensuite du chiisme qualifiant d'hérétiques le reste de la Oumma et portant atteinte aux compagnons du prophète (QSSSL) et à ses épouses", a souligné le ministre.

Les Algériens, a affirmé, dans ce sens Mohamed Aissa, "sont fiers d'appartenir à la Sunna et à la Djamaâ qu'ils suivent jalousement, sont attachés à la préservation de l'unité de la Oumma musulmane loin du sectarisme et de l'exclusion et ne peuvent en aucun cas se convertir au chiisme comme le souhaitent certains".

Le ministre a mis en garde contre "le danger futur pour les musulmans qui est à craindre, après l'anéantissement de la sinistre organisation "Daech" qui reste un pur produit de laboratoires étrangers à desseins politiques", à savoir le danger de "sombrer dans le matérialisme et la culture de consommation qui commencent à faire rechigner certaines nations les contraignant à faire des concessions majeures dans l'intention d'éviter une détérioration de leur niveau de vie".

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"Il impératif pour les mosquées, zaouias et institutions de soufisme de bien se préparer pour faire face à cette tendance", a insisté Mohamed Aissa.

Le sixième colloque international sur le soufisme, de deux jours, organisé à la nouvelle maison de la culture de Relizane par le ministère des Affaires religieuses et Wakfs en collaboration avec la wilaya, enregistre la présence du président du Haut conseil islamique, Bouabdallah Ghlamallah et du président du Haut conseil de la langue arabe, Salah Belaid, ainsi que de participants du pays et de l'étranger.

Plusieurs communications de professeurs et de chercheurs de onze pays arabes sont programmées autour de cinq axes abordant, entre autres, la définition de l'éducation spirituelle et son impact sur la formation de l'individu et de la société, la valeur de la paix dans la vie du musulman et l'impact de l'éducation spirituelle sur la promotion de la Paix et de la sécurité.