1e année primaire: 70% des élèves ont bénéficié de l'enseignement préparatoire

Publié par DKNews le 06-04-2018, 17h25 | 45

La ministre de l'Education Nationale, Nouria Benghebrit a affirmé, jeudi à Alger, que 70 % des élèves qui sont en première année primaire, au cours de l'année scolaire 2017-2018, ont bénéficié de l'enseignement préparatoire, soit l'équivalent de plus de 563.000 élèves.

"Les statistiques démontrent que 70 % des enfants qui sont entrés à l'école primaire, au cours de cette année scolaire (2017-2018), ont bénéficié d'activités éducatives préscolaires, quels que soit leur nature, leur durée ou leur contenu", a indiqué Mme Benghebrit, en réponse à une question du député Youcef Bekkouche de l'Assemblée populaire nationale (APN).

"Le nombre d'enfants ayant bénéficié de l'éducation préparatoire est passé de 21.120 enfants, durant l'année scolaire 1992/1993, à plus de 563.000 enfants, lors de l'année scolaire en cours", a-t-elle précisé, soulignant à ce propos, les efforts consentis par l'Etat en vue d'assurer une place pédagogique pour chaque enfant ayant atteint l'âge de 6 ans.

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L'objectif du ministère de l'Education nationale est de parvenir à assurer l'éducation préscolaire pour une durée d'au moins d'une année, et ce avant l'enseignement primaire, au profit de tous les élèves à l'horizon 2025, sous toutes les formules possibles", a-t-elle expliqué.

"Cet objectif est aussi bien un défi à relever qu'un engagement international pris par l'Algérie, dans le cadre des objectifs du développement durable", a-t-elle rappelé.

Dans ce cadre, elle a annoncé l'élaboration par son département ministériel d'"une stratégie à moyen terme, qui a pour objectif la garantie de l'éducation préparatoire à tous les enfants âgés de 5 à 6 ans, avec la contribution des secteurs gouvernementaux concernés, à condition que la contribution la plus importante au processus de sa généralisation revienne au secteur de l'Education nationale, étant garant d'un service public d'excellence".

Pour la ministre, son secteur "se charge d'intervenir dans les régions où l'investissement est difficile pour les autres secteurs et le secteur privé, à l'instar des zones isolées et éloignées".

Pour la réalisation de cette stratégie, le ministère a tracé un programme de formation nationale pour la prise en charge optimale de ces classes, a-t-elle dit.

Quant à la concrétisation du principe d'équité, Mme Benghebrit a indiqué qu'"une grande partie du temps pédagogique sera consacrée à l'adaptation des différentes catégories d'une même classe, avant le début de l'apprentissage en 1e année primaire".

L'essentiel des apprentissages programmés au 1e trimestre à ce niveau se focalise globalement sur la création d'une cohésion entre les élèves du groupe éducatif quant aux enseignements de base, indispensables à la construction des apprentissages, plus que sur de nouveaux apprentissages.

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Quant aux compétences ciblées, elles sont développées tout au long du 1e cycle ( 1e et 2e années du primaire), qui est le cycle des premiers apprentissages.

Après avoir reconnu l'importance de l'éducation préparatoire des enfants dans le développement des capacités "physiques et intellectuelles", la première responsable du secteur a estimé que "cela nous incite à oeuvrer davantage, selon les moyens disponibles, à l'ouverture de classes d'éducation préparatoire dans les écoles primaires du secteur".

Elle a cité l'article 41 de la loi d'orientation sur l'éducation nationale, stipulant "nonobstant le caractère non obligatoire de l'éducation préscolaire, l'Etat veille au développement de l'éducation

préparatoire et en poursuit la généralisation avec le concours des institutions, administrations et établissements publics, des associations ainsi que du secteur privé".

Pour la ministre, il s'avère d'après cet article que l'éducation préparatoire n'est pas obligatoire d'une part, et n'est pas du seul ressort du ministère de l'Education, car il s'agit là d'un un fait concrétisé sur le terrain à travers plusieurs partenaires qui assurent l'assistanat en termes de prise en charge de cette catégorie, pour concrétiser l'égalité des chances.

En plus des écoles primaires publiques,  il existe des établissements d'enseignement et d'apprentissage privés, les jardins d'enfants relevant du ministère de la Solidarité, ceux relevant du ministère de l'Intérieur, des établissements du ministère des Affaires religieuses, de fondations, d'associations, des jardins d'enfants relevant de ministères, ainsi que d'autres organismes, a rappelé la ministre.