Internet : Washington et Londres font état d'une «cyberactivité malveillante» de la Russie

Publié par DKNews le 17-04-2018, 16h24 | 27

Les Etats-Unis et la Grande-Bretagne ont lancé conjointement une alerte relative à une «cyberactivité malveillante» de l'Etat russe visant les administrations et les infrastructures.

«Les cibles de cette cyberactivité malveillante sont principalement les gouvernements et les organisations du secteur privé, les fournisseurs d'infrastructures cruciales et les fournisseurs d'accès à internet», ont annoncé dans un communiqué conjoint le National Cyber Security Center britannique et, côté américain, le FBI (police fédérale) et le ministère de la sécurité intérieure.

En détail, sont notamment visés les routeurs électroniques ou les pare-feu informatiques, des dispositifs cruciaux dans le cheminement des informations numériques.

En prendre le contrôle permet «d'espionner, de soutirer des éléments de la propriété intellectuelle, de conserver un accès permanent aux réseaux de la victime et de poser potentiellement les fondations d'opérations agressives futures», a expliqué le ministère américain de la sécurité intérieure.

Le communiqué met en garde aussi bien les fournisseurs d'accès que les utilisateurs, et cite des organisations du recherche sur la cybersécurité ainsi que d'autres gouvernements à l'appui de ces informations, sans toutefois donner de détails sur la date ou l'ampleur de ces actions malveillantes.
«L'état actuel des réseaux américain et britannique, associé à une campagne du gouvernement russe pour exploiter ces réseaux, menace notre sécurité et notre santé économique», a affirmé le communiqué.

Par exemple, les auteurs d'une attaque pourraient à distance neutraliser une centrale de production d'électricité ou l'endommager dans son fonctionnement.

Selon les autorités américaines, ces efforts de piratages s'inscrivent dans la suite d'un vaste ensemble d'opérations hostiles déclenchées par des agences russes de renseignement civil et militaire. 

Ces actions qui se sont accélérées depuis deux ans avaient notamment permis aux Russes de s'infiltrer dans le système informatique du parti démocrate de Hillary Clinton et d'y subtiliser des milliers d'emails qui, rendus publics durant la campagne électorale de 2016, avaient affaibli la candidate. Les experts fédéraux avaient décrit ces cyberattaques dans un rapport baptisé «Grizzly Steppe»