Le message fort du Président

Publié par par Amar Chekar le 04-05-2018, 18h28 | 66

« Si je devais choisir entre une presse sans gouvernement et un gouvernement sans presse, je choisirais une presse sans gouvernement ».

Cette citation de feu le Président américain Thomas Jefferson (1743-1826), qui interpelle les consciences des gouvernements de tous pays et de tous les temps, montre tout le poids de ce métier noble qui se trouve au cœur de la construction de la démocratie au sens noble du terme.

A l’instar de tous les pays qui célèbrent la Journée internationale de la presse, l’Algérie vient de marquer un tournant historique, si l’on tient compte du message fort du président de la République, Abdelaziz Bouteflika qui déclare dans une lettre officielle à la corporation : «La menace est aujourd’hui plus grande avec le développement de l’information électronique qui ne connaît pas de frontières et qui parvient directement à tout un chacun ».

« Avoir des divergences de vues et d’opinions à l’intérieur de notre pays est quelque chose de normal et naturel. C’est la base de même de la démocratie pluraliste. Mais lorsque l’Algérie, notre seule et unique patrie, est en jeu, nous devons nous unir et parler d’une seule et même voix ».

Ce passage que nous avons souligné, et que nous jugeons sincère, même si l’on est une minorité à croire à la véracité de ces idées et engagement en faveur d’une véritable presse indépendante de toute les pressions politique et économique, et que les journalistes sont mis au-devant de leurs responsabilités et clause de conscience, nous ne pouvons que dire et écrire aussitôt que le pouvoir politique algérien a décidément pris conscience du danger qui guette le pays, et ce, juste en délaissant la place de la presse algérienne dans son rôle d’informer, critiquer, mais aussi et surtout, attirer l’attention de ceux qui gouvernent le pays sur ce qui ne va pas depuis des années. Le mal de la presse est profond.

 D’abord, ce sont des centaines de journalistes professionnels qui ont quitté les rédactions des journaux pour occuper des postes dans les cellules de communication dans les institutions de l’Etat et des ministères.

Et c’est tant mieux que ce sont nos confrères et consœurs journalistes qui ont étés recrutés.
C’est nettement mieux que de trouver d’autres qui n’ont rien à voir avec les cellules de communication des institutions officielles que nous avons rencontrés.

La problématique, c’est d’assurer la relève par la nouvelle génération qui arrive sur la base de formation et critère de compétence. Le journalisme, c’est le seul métier où la compétence se vérifie sur le terrain et non pas dans les diplômes.
Bonne fête à tous.