Le patrimoine culturel, source du vivre ensemble

Publié par DKNews le 22-05-2018, 16h29 | 47

Le ministre de la Culture, Azzeddine Mihoubi, a affirmé mardi à Paris que le patrimoine culturel, un bien de l'humanité, "est le résultat et la source du vivre ensemble", expliquant qu'il exprime le vécu ensemble.

"Le patrimoine culturel est le bien de l'humanité qui se donne le plus à voir, à la fois, comme le résultat et la source du vivre ensemble", a-t-il soutenu dans une allocution à l'occasion de l'inauguration au siège de l'Unesco la semaine africaine, dédiée au patrimoine culturel immatériel, soulignant que le patrimoine "exprime le vécu ensemble".

Il a rappelé à cet effet la célébration dans le monde, la semaine passée, de la Journée internationale du vivre ensemble en paix, une initiative algérienne adoptée en décembre dernier par l'Onu.

"Cette notion, ce concept, cette philosophie, cette vision est de nature, dans le tumulte de la planète, à proposer à l'humanité un horizon, une route, une voie à même de permettre l'émergence d'un monde appartenant à tous les ressemblants et à tous les différents", a-t-il affirmé, indiquant qu'en Algérie, "le vivre ensemble se célèbre toujours et invariablement par le fait de consommer ensemble et au c£ur de ce fait de la civilisation se tient un repas", notamment le couscous.

Dans ce cadre, le ministre a fait savoir que l'Algérie, le Maroc, la Mauritanie, la Tunisie et Libye se sont réunis à Alger, il y a quelques jours, et se sont accordés pour proposer le couscous à l'inscription par l'Unesco comme le "produit de savoirs et de savoir-faire millénaires et la source de valeurs et de pratiques en faveur du vivre ensemble dans la paix", faisant observer que l'Algérie a également offert en partage nombre de ses patrimoines en les inscrivant sur les différentes listes de la Convention de l'Unesco, relative à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, adoptée le 17 octobre 2003.

La Convention est entrée en vigueur en 2006 à la suite de sa ratification par 30 Etats parties et fait suite au programme de la "Proclamation des chefs-d'oeuvre du patrimoine oral et immatériel de l'humanité". En 2015, 163 Etats ont ratifié la Convention, rappelle-t-on.

Le ministre de la Culture a indiqué dans ce sens que l'Algérie à lancé "très tôt" un programme d'identification et d'établissement d'inventaires en promulguant un décret dès l'année 2005 instituant la banque nationale de données du patrimoine culturel immatériel.

Il a affirmé que cette convention "se préoccupe de nos héritages les plus précieux, les plus fragiles, les plus immatériels".

Il a rappelé dans ce contexte la création à Alger d'un centre de catégorie 2 dédié à la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel, dont l'accord de création a été signé en février 2004 entre le gouvernement algérien et l'Unesco et ratifié par le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, en décembre 2015.

Il a cité à cet effet plusieurs actions menées dans le cadre de la mise en marche du Centre d'Alger, dont notamment l'affectation d'un siège, l'octroi d'un budget de démarrage, le recrutement, le programme d'action pour 2018 et la tenue prochaine de la première session du conseil  d'administration.

Le ministre a annoncé que l'Algérie organisera une grande exposition de tous les éléments du continent inscrits sur les listes du patrimoine culturel immatériel de l'humanité.