Royaume-Uni: Le Brexit fait reculer les investissements et ralentir la croissance

Publié par Dk News le 26-05-2018, 18h12 | 45

L'économie du Royaume-Uni a connu un ralentissement de sa croissance au premier trimestre 2018, notamment en raison de la baisse de l’investissement et la faiblesse de la consommation des ménages, a indiqué vendredi un rapport de l’Office britannique des statistiques (ONS).

La croissance économique britannique a ralenti et était de seulement 0,1% entre janvier et mars 2018, a précisé l’ONS qui relève que sur un an, la croissance économique au premier trimestre a été de 1,2%.

«Globalement, l'économie a réalisé une faible performance au premier trimestre avec un ralentissement de la croissance manufacturière et une faiblesse des secteurs liés à la consommation», a relevé l'ONS.

L'investissement des entreprises a baissé de 0,2% au cours des trois premiers mois de l'année, soit le plus bas chiffre depuis la mi 2015.

La balance commerciale n'a pas soutenu la croissance et la consommation des ménages n'a progressé que de 0,2%, soit, sa plus faible augmentation depuis six ans.

«La bête de l’est, la tempête de neige qui s’est abattue sur le pays en février et mars, a eu un effet négatif sur la croissance», note l’ONS qui souligne néanmoins que cet impact a été «limité» et que la raison principale est le brexit.

L'ONS a également prévu que le ralentissement de la croissance se poursuivra à long terme, notamment en raison de l’inflation qui a connu une hausse depuis le vote pour l sortie britannique de l’Union Européenne en juin 2016. L’office explique que les investissements ont chuté en raison du brexit prévu en mars 2019 et l'incertitude qui persiste sur la forme des relations futures entre Londres et Bruxelles.

En 2015, la croissance du pays était à 2,3%, en 2016 elle a commencé sa chute et en 2017 elle était à 1,7%.

«Les chiffres du premier trimestre surestiment probablement la faiblesse sous-jacente de l'économie britannique et nous devrions nous attendre à un léger rebond au deuxième trimestre», a déclaré Kallum Pickering, économiste de Berenberg, repris par les médias.

Il a expliqué cet optimisme par la récente baisse de l'inflation et la croissance des salaires.
dernièrement, la banque d’Angleterre a révisé à la baisse ses prévisions pour la croissance au premier trimestre.

Pour le deuxième trimestre de l’année la banque a prévu une croissance trimestrielle de 0,4%.
Sur toute l’année la banque d’Angleterre a revu à la baisse la croissance moyenne de l'économie de 1,8% à 1,4%.

L’office des statistiques relève que l'économie britannique a été soutenue par une augmentation trimestrielle de 0,5% des dépenses du gouvernement, le chiffre le plus élevé depuis début 2016.