Future loi sur les hydrocarbures : L'Algérie s'inspire de l'expérience internationale

Publié par Dk News le 29-05-2018, 18h47 | 87

L'Algérie s'inspire de l'expérience des  autres pays dans l'élaboration de sa future loi sur les hydrocarbures, a  indiqué mardi à Boumerdès le ministre de l'Energie, Mustapha Guitouni.

S'exprimant en marge d'une conférence de presse qu'il a animée en marge  d'une visite de travail dans la wilaya de Boumerdès, le ministre a expliqué  que la future loi était en cours de préparation par les experts et  s'inspirait de l'expérience d'autres pays afin d'éviter leurs erreurs et  tenir compte de leur succès.

«Il ne faut jamais se presser lorsque nous préparons une loi de cette  envergure, qui engage tout un pays», a-t-il soutenu.

A une question sur l'acquisition par Sonatrach de la raffinerie «Augusta»  en Italie, le ministre s'est interrogé sur les réelles motivations du tollé  soulevé par l'annonce de cet achat, qui s'inscrit dans la nouvelle  stratégie de la compagnie nationale visant à développer ses activités et  investissements à l'international.

Cette acquisition a été validée par le Conseil d'administration de  Sonatrach et jouit de l'accord du gouvernement algérien, a expliqué M.  Guitouni, ajoutant qu'elle était l'aboutissement de négociations, d'une  année, entre la compagnie nationale et le propriétaire de la raffinerie,  l'américain Exxon Mobil.
Il y a eu également des concertations avec les experts sur l'intérêt ou  non de l'acquisition, ainsi qu'avec les autorités italiennes sur l'aspect  environnemental, a-t-il relevé.

 Selon lui, racheter ce type de structure (ayant coûté moins de 1 milliard  dollars, ndlr), est «plus rentable» que la construction d'une nouvelle  raffinerie, qui «nécessite une durée de réalisation de cinq ans et quelque  5 milliards dollars». «Evitons la suspicion.

Nous sommes là pour travailler dans l'intérêt du  peuple et de l'Algérie. Il faut que Sonatrach investisse à l'extérieur»,  a-t-il avancé. Pour étayer ses arguments, le ministre a fait savoir que les  investissements de Sonatrach au Pérou, rapportaient 120 millions dollars  par an, à l'Algérie.

L'OPEP rendra hommage au président Bouteflika en septembre à Alger 

A une question sur l'exploitation en Algérie du gaz de Schiste, il a  affirmé que cela «était inévitable» et que «tôt ou tard», l'Algérie ira  vers la production de ce gaz non conventionnel.

S'agissant des énergies renouvelables, M. Guitouni a affirmé que l'Algérie  «n'accuse aucun retard» dans ce domaine, rappelant que l'expérience  nationale dans le solaire avait débuté en 1980 et permis de former une  élite d'ingénieurs et de techniciens de haut niveau.

 Selon lui, l'objectif de produire 22.000 MW à partir du solaire, inscrit  dans le programme du président de la République, est en train de se  concrétiser crescendo par la mise en place d'une industrie nationale  durable et créatrice d'emplois.

 Le ministre a appelé à l'encouragement de l'investissement privé dans  l'industrie liée aux énergies renouvelables notamment le solaire.

Il a également incité les privés à investir dans la conversion du  carburant automobile au GPLc, relevant que les futurs cahiers des charges  relatifs aux stations services exigeaient des opérateurs privés  l'intégration de la conversion GPL dans leur activité.

Concernant le gaspillage d'énergie en Algérie, le ministre a précisé que  les différentes compagnes de sensibilisation sur la nécessité de  rationaliser la consommation, notamment de l'électricité, commençaient à  donner des résultats positifs.

 A une question sur le rôle de l'Opep dans la stabilisation des prix du  brut, M. Guitouni a indiqué que les pays membres se réuniront le 22 juin  prochain à Vienne pour examiner l'évolution des marchés, affirmant que les  questions géopolitiques avaient une grande influence sur les cours du brut. Selon lui, l'OPEP rendra hommage au président de la République, Abdelaziz  Bouteflika pour ses efforts ayant contribué à une remontée des cours du  pétrole à compter de 2016, lors d'une réunion prévue en fin septembre à  Alger.

«Vers la fin septembre les pays membres de l'OPEP vont venir en Algérie  pour rendre hommage au président de la République pour ça sagesse et ses  efforts ayant contribué à une remontée des cours du pétrole de 20 dollars  en 2016 à presque 80 dollars actuellement», a-t-il annoncé.

M. Guitouni a rappelé le rôle du chef de l'Etat pour parvenir à conclure  un accord tacite, le 28 septembre 2016 à Alger, entre les membres de  l'OPEP, validé par la suite à Genève.

Selon lui, les nombreuses visites effectuées en 2016 en Algérie, par des  souverains, des chefs de gouvernements et des ministres de l'Energie des  pays de l'OPEP et même non OPEP, visaient à se concerter avec l'Algérie  pour identifier les voies et moyens de stabiliser les cours du brut sur le  marché international.

 Au cours de sa visite dans la wilaya de Boumerdès, le ministre s'est rendu  notamment à la nouvelle centrale électrique de Cap Djenet.

Etalée sur 18  hectares, cette structure, d'une capacité de 1.131 MW, a coûté 82 milliards  DA, selon les explications fournies par les responsables du projet.

 La première phase du projet sera livrée en juin prochain, alors que sa  troisième et dernière phase, sera réceptionnée en automne 2018, a précisé  la même source.