BEM à Constantine: révision en groupes, livres parascolaires et internet pour rattraper le retard

Publié par DKNews le 30-05-2018, 17h29 | 29

Pour bien appréhender les épreuves de l’examen du BEM les élèves ont recouru à, Constantine, à un "triptyque" pour rattraper le retard dans la révision des cours, en raison des perturbations enregistrées dans le secteur de l’éducation à Constantine occasionnées par la grève des enseignants, déclenchée à l’appel du Conseil national autonome du personnel enseignant du secteur ternaire de l'éducation (CNAPESTE).

Se confiant à l’APS, les jumelles Bouchra et Amira Mordjana, élèves au collège Sadek Hamani situé dans la cité Daksi Abdeslem de Constantine, qui a enregistré le taux le plus élevé de grévistes à travers la wilaya, ont affirmé que "durant la grève elles se rassemblaient à chaque fois dans le domicile de l’une de leurs camarades de classe pour réviser ensemble, échanger des idées et apprendre dans une atmosphère chaleureuse et sérieuse en même temps".

Abondant dans le même sens, Djaber Kihel, élève dans le même établissement a ajouté : "Nous avons utilisé les heures que nous passions en permanence en cas d'absence d’un enseignant à exploiter des cours interactifs en nous accordant sur une leçon bien distincte et si l’un des élèves éprouve des difficultés de compréhension, les éléments excellents lui expliquent alors la leçon d'une manière simple, à l’aide d’exemples’’.

''C’est aussi l’occasion pour les autres élèves de leur poser des questions en toute liberté jusqu’à ce que les zones d’ombre se dissipent'', ont-t-elles souligné.

Dans ce même contexte, Naima Ramdani, enseignante de sciences naturelles et coordinatrice du CNAPESTE au sein de ce même CEM a précisé, pour sa part, que ‘’la grève n'a pas eu d'impact significatif sur le bon déroulement du programme concernant sa matière", considérant qu’"étant donné que le mouvement de grève était programmé depuis le début de l'année scolaire, nous avons accordé des cours supplémentaires aux élèves afin d'éviter tout retard dans le programme pendant la grève".

Elle a renchéri, en disant : "après la reprise nous n'avions enregistré que deux semaines de retard en sciences naturelles", soutenant que pour remédier à ce retard, "des cours ont été données aux élèves pendant les vacances scolaires, notamment dans les matières principales où 12 heures ont été dispensées, ce qui a permis de terminer le programme dans les temps".

A leur tour, les élèves Aymen Labied, Amir Jouamaâ et Khaled Himoura, scolarisés au CEM Mohammed Ould Ali dans le centre-ville, ont également affirmé que le taux de grève élevé dans leur établissement les a incité à se "réfugier dans les livres parascolaires", précisant que chacun d’entre eux a acheté un livre différent qu’ils exploitaient ensemble quand ils se rencontraient.

"Si l'un d'entre nous trouve des difficultés à assimiler un cours, on essaye de le lui expliquer de manière simple avant de passer aux exercices, dans un esprit de compétition pour tenter trouver la bonne réponse, puis en récompensant symboliquement celui qui arrive à trouver la bonne réponse", ont-il précisé.

Pour sa part, Sirajeddine Boubekria a confié que ses parents, enseignants, l’ont beaucoup aidé à réviser et à préparer cet examen important, en le poussant à aller de l'avant, notamment en lui  achetant un ordinateur et une imprimante pour télécharger les cours sur Internet et les imprimer.