Révision de la Constitution :Tous concernés !

Publié par Boualem Branki le 11-05-2014, 20h15 | 47

Après le FLN, le RND ou le mouvement TAJ, le projet est également soutenu par de nouveaux partis, dont celui d'Ennahda, du Front El Moustakbal et l'ANR. Dans une déclaration, de son premier responsable, ''le mouvement En-nahda est disposé à participer aux nouvelles consultations sur la révision de la Constitution mais un consensus doit être dégagé au préalable sur les mécanismes à adopter pour cette révision et les personnes habilitées à opérer cette révision". 

La même position est d'ailleurs partagée par plusieurs partis politiques qui ont annoncé leur soutien à l'initiative du chef de l'Etat de réviser la constitution. Un texte existe déjà et a été soumis au président par une commission mise en place à cet effet en avril 2013.

Le  projet en lui même séduit en fait autant les observateurs, que les partis politiques et des responsables d'organisations de défense et de promotion des droits de l'homme. Farouk Ksentini, président de la CNCPPDH, a lui estimé hier sur les ondes de la radio nationale ''importante, voire très importante'' la révision de la Constitution. L'Algérie se doit d'être ''un état démocratique, et le président devant quant à lui être garant de la défense de la Constitution''. 

Pour ce défenseur, le projet de révision de la Constitution est également l'occasion de revoir la durée du mandat, même en cas de limitation du nombre de mandats présidentiels. Bref, le projet de révision de la Constitution, après un moment de silence, sinon  d'observation, est en train de recueillir l'adhésion des partis politiques et des personnalités algériennes.

Car l'enjeu est capital pour l'avenir du pays: mettre en place définitivement un texte qui définit le fonctionnement de l'état algérien et ses institutions. La tâche n'est pas facile, et c'est pour cela que cette entreprise va prendre un certain temps, nécessiter de larges consultations comme préconisé par le chef de l'Etat et aller même vers l'opinion publique qui doit elle également donner son avis, probablement à travers un référendum, comme l'a d'ailleurs suggéré Farouk Ksentini. 

Il faut à ce niveau juste rappeler que le président Abdelaziz Bouteflika avait annoncé mercredi dernier lors d'une réunion du Conseil des ministres que les partis politiques, les personnalités nationales et les associations seront rendus destinataires à la mi mai des propositions d'amendements dégagées par la Commission d'experts" sur la révision de la Constitution.

Par la suite, ''ces interlocuteurs seront invités à des rencontres à la présidence de la République, qui seront entamées au début du mois de juin prochain, pour exposer et débattre leurs vues, commentaires et éventuelles contre-propositions au sujet des propositions qu'ils auront eu le temps d'étudier". Ce sera en fait des consultations au bout desquelles sera dégagé un texte ''consensuel''. Un texte qui va être la prochaine Constitution de l'Algérie, une nouvelle mouture consensuelle des avis des uns et des autres, sans exclusive ni discrimination. C'est là le souhait de tous les acteurs politiques, à commencer par le chef de l'Etat.