Lancien vice-président Riek Machar, à la tête de la rébellion qui affronte l'armée régulière au Soudan du Sud, n'a pas le contrôle sur ses forces, a indiqué lundi le gouvernement sud-soudanais.
Les troupes rebelles pro-Machar ont lancé depuis dimanche soir une nouvelle offensive contre l'armée dans l'Etat pétrolier du Haut-Nil (nord-est), a affirmé le ministre de la Défense Kuol Manyang, cité par l'AFP, en soulignant que l'armée gouvernementale avait reçu l'ordre «de ne pas attaquer, mais uniquement de se défendre». Pour le ministre, «M. Machar ne contrôle pas ses forces. Ce sont des forces irrégulières, telles que l'Armée blanche» («White Army»).
«L'Armée blanche ce sont des civils armés, ils ne savent même pas que l'Accord de cessation des hostilités a été signé, ils n'en ont pas entendu parler et ce sont eux qui attaquent», a-t-il estimé. L'Armée blanche est une milice de jeunes civils nuer, peuple dont est issu M. Machar, que de vieilles rancunes opposent aux dinka, peuple auquel appartient M. Kiir. Dinka et Nuer sont les deux principales ethnies du pays.
Le président Salva Kiir et Riek Machar, son ancien vice-président devenu chef rebelle, ont signé vendredi à Addis Abeba un engagement à «cesser les hostilités» dans les 24 heures, ou au plus tard samedi soir, et la formation d'un gouvernement de transition. Dimanche, les deux camps se sont mutuellement accusés de violer le cessez-le-feu quelques heures après son entrée en vigueur.