Prolongation des délais de dépôt des thèses de doctorat pour les retardataires

Publié par DKNews le 27-06-2018, 17h19 | 64

Les délais de dépôt des thèses de doctorat pour les retardataires, fixé initialement au 30 juin en cours, ont été prolongés, a annoncé, mardi à Alger, le ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche Scientifique, Tahar Hadjar.

"Il a été convenu de prolonger les délais de dépôt des thèses de doctorat pour les retardataires des systèmes classique et LMD pour leur  permettre de finaliser leurs thèses, une mesure qui répond aux revendications du syndicat et de la famille universitaire", a déclaré M. Hadjar à la presse en marge de sa réunion avec le Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU), affilié à l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA).

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Il s'agit des thèses de doctorat ayant dépassé le nombre d'années fixées par la loi (3 années renouvelables pour une durée d'une à deux années). Le ministère avait fixé le dernier délai de dépôt au 30 juin en cours.

Concernant cette rencontre bilatérale, le ministre a indiqué qu'il s'agit d'une réunion périodique pour débattre des derniers développements, informer les partenaires sociaux du secteur des décisions administratives et pédagogiques et cerner les problèmes dont souffre le secteur en vue de leur traitement.

Entre autres points évoqués par les deux parties figure la question des revues scientifiques classées parmi les revues scientifiques indexées qui constituent "une hantise" pour les enseignants devant débattre des thèses scientifiques, à l'instar du doctorat qui exige la publication des recherches dans ce genre de revues. Même cas pour les concernés par la promotion au grade de professeur, indique le premier responsable du secteur.

Une liste nationale pour ce genre de publications a été établie au niveau du Centre national de l'informatique, d'autant que le nombre des revues universitaires dépasse 400 revues dans différentes spécialités. Toutefois, ces revues ne s'élèvent pas toutes au rang de revues scientifiques indexées.

L'ordre du jour de la réunion comprend également le dossier de logement destiné aux enseignants dans le cadre d'un programme lancé en 2009 pour la réalisation de 10.000 logements en faveur de cette catégorie, et qui a été "concrétisé réellement dans plusieurs wilayas".

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Evoquant l'année universitaire 2017/2018, le ministre a affirmé qu'elle était "calme et positive", sauf la grève des médecins résidents qui ont mis fin à leur mouvement de contestation, début de la semaine en cours, et ce après plus de 8 mois de grève.

"Les médecins grévistes seront pris en charge pédagogiquement", a-t-il indiqué, estimant que le problème n'est pas soulevé pour les étudiants de fin de cycle (études médicales spécialisées), qui ont fini leurs études avant le début du mouvement de contestation et par conséquent, peuvent passer leurs examens normalement d'autant plus que, a-t-il ajouté, "les portes sont ouvertes devant tout un chacun".

Concernant les autres étudiants résidents, M. Hadjar a dit "nous allons faire de notre mieux pour rattraper les cours par les comités spécialisés au niveau des facultés de médecine".

Pour ce qui de la prochaine rentrée universitaire, le ministre de l'Enseignement supérieur a précisé que le secteur "est prêt à accueillir les nouveaux bacheliers", à travers des préparatifs détaillés à examiner lors de la prochaine conférence nationale des recteurs d'universités, prévue à l'issue de l'annonce des résultats du baccalauréat, à savoir "durant les dix premiers jours de juillet prochain".

Le secteur verra la réception de près de 40.000 places pédagogiques et 30.000 lits au titre de la prochaine année universitaire, a-t-il fait savoir.

De son côté, le Secrétaire général du Syndicat national des enseignants universitaires (SNEU) a indiqué que ce dernier proposera à la tutelle de revoir le travail des instances scientifiques et les lois en vigueur dans les comités sociaux au niveau des établissements universitaires, à l'effet de "mettre fin aux obstacles dont souffrent certains enseignants au niveau de ces instances".

Il a annoncé par ailleurs la création d'une nouvelle organisation syndicale qui réunira son syndicat et le Syndicat national des chercheurs permanents (SNCP),  et dont la dénomination sera "Fédération nationale des enseignants et chercheurs universitaires", outre la création d'un autre syndicat des enseignants hospitalo-universitaires.