Bensalah: la meilleure façon d’exprimer une revendication ou une préoccupation reste le dialogue

Publié par DK News le 03-09-2018, 18h52 | 15

Le président du Conseil de la nation a affirmé, lundi à Alger, que "la meilleure façon d’exprimer une revendication ou une préoccupation, reste le dialogue", appelant à "éviter d’impliquer les institutions républicaines et leurs symboles dans un débat stérile et inutile".

Dans une allocution à l'ouverture de la session ordinaire du Conseil de la nation, M. Bensalah a indiqué que "la meilleure façon d’exprimer une revendication ou une préoccupation, reste le dialogue, dont il faut en multiplier et en diversifier les tribunes".

Il a précisé que le Gouvernement œuvre à prendre en charge les revendications légitimes, parmi celles que soulèvent certaines catégories sociales, induites par la disparité dans le rythme de réalisation des projets d’un secteur à l’autre et d’une région à l’autre, ce qui engendre des dysfonctionnements qu’il faut traiter de manière graduelle et dans les délais nécessaires.

"Même si on est compréhensifs vis-à-vis des revendications rationnelles, il n’en demeure pas moins que l’on s’inscrit en porte-à-faux avec les positions de ceux qui appellent à investir la rue et en faire un lieu de protestation, de manifestation et de revendications", a-t-il ajouté dans ce sens.

Le président du Conseil de la nation a souligné "l’importance et la nécessaire conjugaison de nos efforts, afin de renforcer la cohésion nationale et consolider l’unité nationale à travers l’unification de nos rangs", d'autant, a-t-il dit, que "nous faisons face à une conjoncture politique et sécuritaire difficile, ce qui constitue une menace permanente tout au long de nos frontières".

Partant, a-t-il estimé "le devoir impose à toutes les franges de la société, toutes tendances politiques confondues (classe politique en premier), à revoir son évaluation de la situation et revoir les priorités et les revendications, de manière à préserver l’intérêt supérieur du pays face aux défis et batailles qui l’attendent, en premier lieu la crise financière, la diversification de l’économie et l’approfondissement de la pratique démocratique".

Dans ce même contexte, il a appelé la classe politique à élever le niveau du débat politique et à "éviter d’impliquer les Institutions Républicaines et leurs symboles dans un débat stérile et inutile".

Bensalah a exhorté les institutions jouissant d’une influence sur l’opinion publique, notamment les médias et les acteurs de la société civile "à assumer leur rôle en matière de sensibilisation quant aux difficultés et aux défis que nous imposent l’étape actuelle, tout en sollicitant la participation de tout le monde, à garantir le climat nécessaire, empreint de démocratie, de transparence et d’intégrité, lors des prochaines élections, afin de choisir les personnes les plus aptes à assumer une bonne gestion du pays et de ses institutions".

"L’intérêt national suprême exige de nous tous, et plus que jamais, de renouveler la demande à l’homme qui a réalisé tous ces acquis et permis le retour de la paix et de la stabilité, à l’homme qui a permis à la jeunesse d’espérer en un avenir prometteur en jetant les jalons d’un Etat moderne doté d’institutions constitutionnelle fortes et qui travaillent en symbiose et cohésion...je dis, l’inviter à poursuivre son œuvre dans la même voie et la même orientation", a soutenu M. Bensalah.

Affirmant, par ailleurs, que la nouvelle session parlementaire "sera sans doute riche sur le plan de son activité législative et de sa prestation parlementaire", il a appelé à "la nécessité d'une présence permanente et d'une forte participation".