La base de l’Est fut la soupape de sûreté de la Révolution

Publié par Dknews le 14-05-2014, 16h19 | 212

Les participants à un séminaire national, ouvert mardi à l’université de Souk Ahras sous le slogan «Souk Ahras, capitale de la base de l’Est», ont estimé que cette base avait été «la soupape de sûreté de la glorieuse Révolution».

L’histoire et le rôle de cette base mise sur pied pour assurer l’acheminement des armes et des munitions de la Tunisie vers les maquis algériens «doivent être valorisés», a estimé M. Djamel Ouarti, enseignant d’Histoire, qui a souligné les efforts déployés en vain par les officiers des SAS (Services administratifs spécialisés de la France coloniale) qui créèrent dix de ces services pour priver l’Armée de libération nationale du soutien des populations des campagnes de Souk Ahras.

«La conscience du peuple et les coups ininterrompus de l’Armée de libération nationale (ALN) avaient fait échouer toutes les tentatives de guerre psychologique menées par les SAS», a relevé l'intervenant lors de la rencontre, estimant que si la guerre libération s’était prolongée au-delà de 1962, l’ALN aurait éliminé tous les centres militaires du triangle El-Kala-Annaba-Souk Ahras. Les multiples victoires militaires remportées par les troupes de l’ALN, notamment le long des zones frontalières Est avaient conduit les forces d’occupation à adopter toutes sortes de stratégies pour étouffer la Révolution en créant, notamment, les lignes électrifiées Challe et Morice et en délimitant des zones interdites, a souligné, pour sa part, Samia Khamès, chercheuse au Centre national des études et recherches sur le mouvement national et la Révolution du 1er novembre.

L’état-major de la Révolution a répondu, a-t-elle ajouté, en mettant sur pied des structures militaires spécialisées dont la création de la base de l’Est qui avait pour mission de briser l’encerclement de la Révolution en intensifiant les coups portés au «barrage électrifié» Morice et Challe. 

M. Othmane Menadi, président du séminaire, a estimé que la base de l’Est ne s’était pas limitée à acheminer l’armement aux maquis, mais avait aussi fourni à la Révolution plusieurs de ses grands chefs dont Mohamed Chérif Messaâdia, le colonel Tahar Zbiri et Ahmed Draia qui, a-t-il noté, avait «contribué à la création du front du Sud aux côtés d’Abdelaziz Bouteflika, dont le nom de guerre était Si Abdelkader.»

Organisée à l’initiative de la faculté des Sciences sociales et humaines de l’université Mohamed-Chérif Messaâdia de Souk Ahras, cette rencontre de deux jours a réuni des intervenants venus de 19 wilayas ainsi que des moudjahidine et des étudiants.