Le parti de l'ancien président kurde Massoud Barzani a remporté les législatives au Kurdistan irakien, raflant 45 des 111 sièges, a annoncé dimanche la commission électorale de la région autonome.
Le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) a obtenu 686.070 voix, soient 45 sièges, tandis que son grand rival historique, l'Union patriotique du Kurdistan (UPK), a remporté 21 sièges avec 319.912 voix, selon les résultats définitifs, rendus publics trois semaines après le scrutin du 30 septembre.
Les deux poids lourds de la politique kurde s'étaient récemment lancés dans une bataille inédite à Baghdad, pour le poste de président de l'Irak, purement honorifique.
C'est finalement Barham Saleh, le candidat de l'UPK qui l'a remporté, maintenant le statu quo qui depuis des années réserve ce poste à son parti, tandis que le PDK a la présidence du Kurdistan.
Le parti Goran (changement en kurde), jusqu'alors grande force d'opposition aux deux partis historiques de la région autonome, a perdu la moitié de ses sièges avec 12 députés élus cette fois-ci.
L'outsider qui réalise une percée, après avoir remporté quatre sièges aux législatives fédérales de mai, est «Nouvelle génération», qui s'assure huit sièges avec 127.115 voix. Onze sièges sont réservés aux minorités ethniques et religieuses des trois provinces du Kurdistan, autonome depuis 1991 --cinq pour les turkmènes, cinq pour les chrétiens et un pour les Arméniens.
Théoriquement, le PDK peut donc obtenir la majorité au Parlement sans avoir besoin de s'associer avec aucun de ses rivaux politiques et uniquement en rassemblant les députés des minorités, selon les experts.