Environnement : L'Impérative introduction de l'éducation environnementale dans les programmes scolaires soulignée à Blida

Publié par Dk News le 24-10-2018, 16h56 | 17

Les participants à une rencontre nationale sur la «Problématique de l’environnement dans la société arabe, entre pratique et théorie : modèle de sécurité environnementale en Algérie» se sont accordés sur l’impérative introduction des matières relatives à l’éducation environnementale dans les programmes scolaires en vue d’ancrer la culture environnementale dans la société.

«La sauvegarde de l’environnement passe par une culture environnementale acquise depuis l’enfance», ont soutenu les intervenants lors de cette rencontre organisée à l’initiative de l’association «Préparer demain», en collaboration avec le laboratoire de sécurité nationale de l'université de Khmis Miliana (Ain Defla), tout en mettant l'accent sur l’impératif introduction des matières traitant de l’éducation environnementale dans les manuels scolaires depuis le primaire jusqu’à l’université.

Pour Nassima Fatma-Zahra, maître-assistante à l’université de Khmis Miliana, «il existe une certaine négligence dans la culture environnementale de la part du citoyen algérien, car en dépit de tous les efforts et des moyens consentis par l’Etat, nous constatons un important déficit en la matière», a-t-elle déploré.

Au titre des mesures susceptibles de remédier à cette situation, cette universitaire a plaidé pour l’ancrage d'une culture environnementale dès l’enfance, grâce à des programmes éducatifs conçus pour ce faire. Sachant que les programmes scolaires actuels ne consacrent pas une suffisante part à l’environnement, a-t-elle observé.

Un point de vue corroboré par Bachir Mesitfa, expert en économie et prospective, qui a soutenu que la sauvegarde de l’environnement «commence par la famille et l’école». «Il est impératif pour nous de disposer, à l’instar des pays développés, de programmes scolaires englobant la culture environnementale, comme complément au rôle de la famille et de la société civile», a-t-il soutenu à ce propos, assurant que «la mise en application de ce concept est garante de la sécurité environnementale dans notre pays».

A cela s’ajoute, a-t-il précisé, «une meilleure exploitation des énergies renouvelables, qui reste encore faible en Algérie», a-t-il estimé. En vertu de la ratification de la convention de Paris (France) en 2016 (COP21), l’Algérie est tenue, selon le même expert, de réduire ses émanations de dioxyde de carbone à 22% à l’horizon 2020 (année de mise en £uvre de la convention de Paris). Il s’agira également pour l’Algérie de s’orienter vers l’usage de matières vertes «amies de l’environnement», à l’instar des énergies renouvelables, dont la production devrait être portée à 22.000 MGwt en 2030, contre 445MGwt actuellement, a-t-il dit.

Concernant les véhicules roulant au carburant Sirghaz, il a déploré le fait que l’Algérie compte actuellement seulement 60.000 véhicules exploitant ce carburant, alors que leur nombre devrait être de pas moins de 200.000, selon les objectifs fixés dans ce domaine. M. Mesitfa a également plaidé pour un nécessaire accompagnement de la part tout un chacun (universitaires, associations et société civile) au programme gouvernemental relatif à l’environnement.

Pour sa part, Ouahida Youcef, présidente de l’association «Préparer demain» a appelé à la mise en place de lois répressives, susceptibles d’aider à la sauvegarde de l’environnement. Près de 400 participants, entre universitaires et chercheurs, prennent part à cette rencontre, de deux jours qui prévoit l’animation d’une série de communications thématiques, outre des ateliers sur le même sujet.