L’expérience acquise par l’Algérie en matière d’énergie renouvelable en débat à Ghardaia

Publié par DK News le 24-10-2018, 17h03 | 15

L’expérience acquise par l’Algérie dans le domaine des énergies renouvelables a été mise en lumière par les participants au 5ème séminaire International sur les énergies nouvelles et renouvelables (SIENR), organisé mercredi au siège de l’unité de recherche en énergie renouvelable de Ghardaia.

Intervenant à l’ouverture de cette rencontre qui ambitionne d’accélérer le déploiement des énergies renouvelables ainsi que les technologies propres en Algérie, le président directeur général de Sharikat Kahraba wa Takat Moutajadida (SKTM, filiale du Groupe Sonelgaz), chargée des énergies renouvelables, a mis l’accent sur les objectifs ambitieux en matière d’énergies propres et renouvelables développées par l’Algérie pour réduire les centrales électriques à gasoil.

"Nous envisageons la création de centrales électriques hybrides (solaire ou éolienne/ gasoil) dans les wilayas frontalières du sud, en vue de réduire la dépendance énergétique fossile pour ces wilayas ainsi que le coût du transport de cette énergie fossile vers ces wilayas et les risques d’accidents", a affirmé Chahar Boulakhras.

Et d'ajoter que "depuis 2011, nous produisons plus de 350 MGW d’énergie propre et nous envisageons d’augmenter nos capacités pour porter à l’horizon 2030 la part d’énergie renouvelable à plus de 45% à l’échelle nationale", a-t-il expliqué.

Selon M. Boulakhras, l’Algérie a classé la promotion et le développement des énergies renouvelables comme ‘’une priorité nationale’’, eu égard à son rôle dans le décollage économique et le développement durable et propre, précisant que cette filière d’énergie renouvelable a créé plus de 3.500 emplois directs et indirects.

De son côté, le directeur de l’Unité de recherche appliquée en énergie renouvelable (URAER) de Ghardaïa, Djelloul Djaafar, a présenté que cette 5ème édition du SIENR comme une opportunité d’évaluation du secteur de la recherche en énergies renouvelables et une occasion pour déceler les points forts mais aussi les dysfonctionnements.

Cet évènement, qui constitue une tribune d’échange d’expériences et de pratique, vise à rendre compatible les référentiels pédagogiques entre spécialistes et à actualiser les connaissances et à s’imprégner des nouvelles technologies, a souligné M.Djaafar.

Il a encore précisé que l’objectif est de fournir une plate-forme interactive et collaborative pour les chercheurs-universitaires et les partenaires industriels, pour échanger le savoir-faire et les dernières découvertes fonctionnelles de la haute technologie en matière d’efficacité pour les appareils d’énergie verte et de leur fabrication.

Organisée par l’URAER de Ghardaïa, cette manifestation scientifique biennale tend à mobiliser les experts dans les différents domaines des énergies renouvelables et créer un réseau s’appuyant sur de fortes compétences afin de constituer une base de formation et d’échange entre les spécialistes et de contribuer à atténuer les effets induits par les changements climatiques.

Plus d’une centaine de communications portant sur la valorisation du gisement solaire et éolien, la maîtrise de l’énergie et l’environnement et sur le système énergétique hybride, sont animées par des chercheurs et universitaires algériens, selon les organisateurs.

Inauguré en 1999, l’URAER) de Ghardaïa est affiliée au Centre national de développement des énergies renouvelables.