Un fonds d'investissements bilatéral pour donner une "nouvelle impulsion" au partenariat algéro-français

Publié par DK News le 30-10-2018, 17h04 | 7

La création d'un fonds d'investissements algéro-français, dont la déclaration d'intention a été signée lundi soir à Paris, vise à donner une "nouvelle impulsion" au partenariat économique entre les deux pays.

La déclaration d'intention a été signée, rappelle-t-on, par le ministre des Affaires étrangères, Abdelkader Messahel, et le ministre français de l'Economie et des Finances, Bruno Lemaire, à l'issue des travaux de la cinquième session du Comité mixte économique franco-algérien (COMEFA).

Le fonds, dont l'idée de création a été proposée à l’occasion de la visite effectuée, le 6 décembre 2017, à Alger, par le président français Emmanuel Macron, soutient particulièrement la coopération entre les petites et moyennes entreprises algériennes et françaises et permettrait d’accompagner les entrepreneurs algériens investissant en France et les entrepreneurs français en Algérie.

Le fonds aura vocation à financer essentiellement des partenariats entre entreprises privées dont l’activité est liée à un partenariat algéro-français et visera, en priorité, les PME dans les secteurs porteurs de croissance tels que l’automobile, l’agroalimentaire, la transition énergétique, la mobilité urbaine et le numérique.

Pour ce qui est du capital, il sera abondé à parité par les deux parties en euro et devra être progressif en fonction de l’importance et du nombre de projets à financer.

Le capital privé, provenant notamment des institutions bancaires, pourront, le cas échéant, abonder ce fonds dans une seconde phase, a-t-on précisé, soulignant que le fonds, ainsi que les choix des investissements, sont gérés et réalisés de façon à être rentables, selon les conditions du marché.

La gouvernance du fonds sera distincte de sa gestion (revenant aux deux Etats actionnaires, dans le cadre d’un Conseil d’administration). Cette dernière, a-t-on expliqué, est déléguée à un gestionnaire de fonds indépendant reconnu et sélectionné à l’issue d’un processus d’appel d’offres.

Au sujet du transfert des capitaux, le rapatriement des fonds investis pourra se faire si l’une des parties en exprimait le souhait, a-t-on indiqué, précisant que l’allocation des dividendes et plus-values de cessions résultant des investissements, réalisés par le gestionnaire de fonds, pourront être réinvestis dans le fonds ou transférés aux institutions ayant abondé le fonds à hauteur de leur participation.