Algérie-UE : Maîtriser la gestion des conflits: des psychologues de la Protection civile en formation

Publié par DK News le 11-11-2018, 17h39 | 10

Vingt-deux psychologues parmi les plus expérimentés de la Protection civile ont débuté, dimanche à Alger, une formation avec pour objectif, entre autres, maîtriser la gestion des conflits.

Cette formation d’une semaine qui entre dans le cadre du Programme d’appui à la mise en £uvre de l’Accord d’association (P3A), est gérée par un médecin colonel et un docteur en psychologie de la protection civile française.

Elle vise à détecter, lors du recrutement, les profils psychologiques limites et mettre en place un soutien psychologique collectif et individuel au profit des agents de la Protection civile au quotidien ou lors d’événements majeurs.

La formation programmée en trois phases dont la première a été organisée en octobre dernier et la dernière prévue en décembre prochain, projette deformer des psychologues en mesure de traiter le stress opérationnel, le stress des décideurs, le traumatisme psychique, la prise en charge des victimes, ainsi que de mettre en place des techniques permettant d’évaluer le moral des troupes et anticiper les conflits et les protestations.

Selon le médecin lieutenant-colonel Amar Ben Abdeslam, les psychologues choisis pour cette formation seront appelés, par la suite, à former, à leur tour, leurs collègues. «Nous disposons de 105 psychologues répartis dans une quarantaine de wilayas. Nous avons choisis les plus expérimentés et les chevronnés pour cette formation. Ces derniers seront appelés à former leurs collègues une fois la formation terminée», a-t-il précisé.

Pour les services de la Protection civile, le stress ressenti et la pression subie peuvent, s’ils sont conjugués à une faiblesse ou une fragilité dans la préparation et la formation des personnels, entraîner «des troubles psychologiques et somatiques handicapants».

«Préserver son équilibre psychique relève en amont d’une élaboration préventive relative aux risques d’expositions prolongées à ces situations au potentiel traumatogène certain et à l’intrusion douloureuse et bouleversante des scènes dont ils sont les témoins», a souligné un communiqué de presse.

Ainsi, «la détection, la prise en charge préventive de ces troubles sont une nécessité tout comme la préparation des acteurs de terrain à la gestion de la charge émotionnelle dégagée lors des opérations majeures ou traumatisantes émotionnellement», a-t-on expliqué.