Alger-Bamako: nécessité d'intensifier la coopération pour approfondir la démarche de la réconciliation au Mali

Publié par DK News le 14-11-2018, 15h53 | 10

Le président de la Commission malienne "Vérité, justice et réconciliation" (CVJR), Ousmane Oumarou Sidibé, a affirmé mardi à Alger la nécessité d'intensifier la coopération entre l'Algérie et les autorités maliennes dans plusieurs secteurs en vue "d'approfondir la démarche de la réconciliation au Mali".

A l'issue de sa rencontre avec le secrétaire général du parti du Front de Libération nationale (FLN), Djamel Ould Abbes, au siège du parti, M. Ousmane a indiqué que la délégation malienne a retenu au terme de sa visite en Algérie la "nécessité d'intensifier la coopération entre l'Algérie et le Mali dans plusieurs secteurs à l'instar de l'Intérieur, de la Justice et des Affaires religieuses en vue d'approfondir la démarche de la réconciliation nationale au Mali", ajoutant que la "réussite de l'expérience algérienne en matière de réconciliation nationale n'était pas restreinte qu'à l'aspect sécuritaire, mais également aux mesures qu'elle a prises dans ce domaine".

Le président de la CVJR a indiqué avoir relevé durant ses rencontres avec les responsables algériens que ces derniers étaient "unanimes à dire que le Président Bouteflika était un homme de vision et d'initiative, ce qui a contribué à faire sortir le pays de la crise", soutenant que le Mali "souhaite s'imprégner de cette vision pour mettre un terme à la crise sécuritaire dont elle fait face depuis 2012 en raison du terrorisme".

Après avoir salué les relations "historiques et fraternelles" qui lient les deux pays, le responsable malien a salué le "soutien de l'Algérie au Mali dans toutes les moments difficiles qu'il a traversés", ajoutant que "l'accord d'Alger a mis fin à une grande partie de la crise politique au Mali".

Pour sa part, M. Ould Abbes a présenté l'essentiel des axes contenus dans la Charte de paix et de la réconciliation nationale, plébiscitée par le peuple algérien et prônée par le Président Bouteflika, qui a "sauvé l'Algérie de l'effondrement", ajoutant que " le président de la République a effectué, dès son accession au pouvoir, un important travail pédagogique, en vue de convaincre les Algériens quant à la démarche de la réconciliation nationale, se basant sur le référent religieux des Algériens".

Le Secrétaire général (SG) du FLN a estimé que l'expérience algérienne "est désormais une référence dans le monde, d'autant plus qu'elle est saluée par l'Organisation des Nations unies (ONU)".

M. Ould Abbes a fait part de sa disposition d'envoyer une délégation du parti au Mali pour " expliquer l'expérience algérienne aux Maliens".

Dans un autre contexte, tout en répondant aux questions des journalistes sur ce qui a été relayé par certains médias concernant l'allocution du Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de sa participation à la cérémonie commémorative du centenaire de l'Armistice à Paris, le chef du FLN a indiqué que la "nationalisme de M. Ouyahia ne doit pas être mise en doute", ajoutant que le Premier ministre s'adressait à des responsables qui représentaient 72 Etats et qui ne connaissaient pas forcément la signification du mot "chahid", mais certaines parties avaient mal interprété ses déclarations, ce qui est inadmissible", a-t-il ajouté.

M. Ould Abbes a également appelé les médias à "l'apaisement" dans le traitement des différentes questions, estimant que les "dernières déclarations du ministre de la Justice, ne peuvent être commentées, car la seule personne habilitée à évaluer les membres du Gouvernement, est le président de la République", a-t-il soutenu.