Algérie-Italie: «Ali Bitchin. Pour l’amour d’une princesse», une pièce de théâtre présentée à Alger

Publié par DK News le 16-11-2018, 17h44 | 51

«Ali Bitchin. Pour l’amour d’une princesse», une   pièce de théâtre sur le parcours singulier de Aldo Piccinin, un jeune   esclave italien devenu gouverneur sous la Régence d’Alger au XVIe siècle, a   été présentée mercredi à Alger, devant un public nombreux.

Accueilli au Théâtre municipal d’Alger Centre, le spectacle, mis en scène   par l’Italien, Alberto Nicolaï, sur un texte de Riccardo Nicolaï (son   frère), a été organisé par l’Institut culturel   italien d’Alger, dans le cadre du programme culturel «Italia Culture   Mediterraneo», destiné à «renforcer les échanges et l’amitié   algéro-italien».  Pendant près d’une heure de temps, le spectacle raconte l’histoire réelle   d'un jeune esclave italien, Aldo Piccinin, capturé au XVIe siècle à Massa   (Toscane- centre ouest de l’Italie), par   les Barbaresques, puis adopté par son maître, avant de se convertir à   l'Islam sous le nom d'Ali Bitchin.  Plusieurs tableaux d’échanges intenses ou de danses chorégraphiques, ont   montré l’ascension fulgurante du jeune Ali qui va grimper très vite dans la   hiérarchie des Janissaires, et   devenir le «Lion des mers» régnant sur la Méditerranée.

Follement amoureux de Lalla Lallahoum, la Princesse de Koukou qui dédaigne   ses cadeaux somptuaires, Ali Bitchin construit une luxueuse mosquée dans la   basse Casbah d'Alger   pour gagner le c£ur de la jeune fille au caractère trempé.  Durant son parcours, Ali Bitchin, rendu par Tarik Bouarrara, verra son   destin se croiser successivement avec, la mère naturelle, la mère adoptive,   la princesse, l’épouse et la servante   qui tentera de l’empoisonner, toutes, campées avec brio, par Meryem 

Medjkane, qui, dans différents accoutrements, a su varier son jeu et le ton   de son propos en fonction des registres de   personnages qu’elle a rendu.

Le duo de comédiens s’est livré à un rythme soutenu, dans une succession   de situations, comiques ou burlesques pour certaines, indépendantes les   unes des autres, mais constituant   les moments pertinents de la vie atypique de l’esclave, Aldo Piccinin,   devenu Ali Bitchin, Gouverneur sous la Régence d’Alger.

Sur un espace nu, le metteur en scène a préféré miser sur un éclairage   minimaliste et la capacité des comédiens à porter un texte aussi exigent, à   travers une occupation optimale de   l’espace scénique et un jeu juste dans lequel Meryem Medjekane et Tarik   Bouarrara ont brillé, faisant montre de toute l’étendue de leurs talents   respectifs.

En présence de représentants des missions diplomatiques italienne et   britannique accréditées à Alger, le public, prenant part à une belle   immersion dans l’histoire, a savouré tous les   moments du spectacle dans la délectation.  «Ravis de présenter notre travail à Alger devant ce public magnifique», a   déclaré Alberto Nicolaï, avant que son frère Riccardo n’ajoute: «Nous avons   monté ce spectacle en 2017 avec   une quarantaine de personnages, pour l’adapter en 2018 à six seulement».

La pièce de théâtre, «Ali Bitchin. Pour l’amour d’une princesse» a été   organisé en collaboration avec le Théâtre municipal d’Alger Centre.