La relance du Fonds de la paix de l’UA constitue un "signe de bonne volonté" des États membres

Publié par Dk News le 18-11-2018, 16h25 | 6

La relance du Fonds de la paix de l’Union Africaine (UA), constitue "un signe de bonne volonté" de la part des Etats membres de l’Organisation panafricaine pour concrétiser le slogan "des solutions africaines pour des problèmes africains", a souligné samedi le commissaire à la paix et la sécurité à l’UA, Smail Chergui.

"La relance du Fonds de la paix de l’UA, censé faire face à des situations de crise dans le continent est un signe de la part des Etats membres de l’organisation pour concrétiser le slogan + solutions africaines aux problèmes africains+", a noté M. Chergui dans une déclaration à l’APS, en marge du sommet d’Addis-Abeba, consacré à la réforme institutionnelle de l’UA.

A travers cette décision de "revigorer ce Fonds", créé en 1993, les Etats membres de l’UA ont voulu également exprimer "leur besoin de recouvrir leur dignité par rapport à la dépendance exagérée des partenaires étrangers", a ajouté le commissaire.

Il a indiqué dans ce contexte que ce Fonds permettra d’agir en amont sur les crises, à travers la prévention, le renforcement de la capacité des Etats membres et de leurs institutions afin de pouvoir amortir les crises. Il est prévu également le lancement d’opérations de maintien de la paix de l’Union africaine pour intervenir en cas de conflit dans un pays membre de l’UA, a-t-il ajouté.

M. Chergui a rappelé à l’occasion que l’objectif fixé par l’UA était de financer le Fonds avec un montant de 400 millions de dollars d’ici 2021, notant que depuis 2016, les Etats membres ont contribué avec 60 millions de dollars.

A ce propos, il a expliqué que l’installation des institutions de ce Fonds afin d’assurer la traçabilité et la transparence dans sa gestion renforcerait davantage la volonté des Etats membres de l’UA d’y contribuer. A rappeler aussi qu’un conseil d’administration de ce Fonds a été désigné.

Il est composé de cinq membres en plus du président de la commission de l’UA, du commissaire à la paix et à la sécurité ainsi que de la commissaire chargée des affaires politiques.

Les travaux du 11e sommet extraordinaire de l'Union Africaine (UA), consacré à la réforme institutionnelle de l'organisation, ont débuté samedi à Addis Abeba, en présence des chefs d'Etat et de gouvernement dont le premier ministre Ahmed Ouyahia, en sa qualité de représentant du président de la République Abdelaziz Bouteflika.