Toxicomanie chez les femmes: Accord entre le CRASC et l’association ALT pour étudier la problématique

Publié par DK News le 21-11-2018, 17h12 | 7

L’association de lutte contre la toxicomanie «ALT», implantée à Oran a conclu un accord avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) pour étudier le phénomène de la toxicomanie chez les femmes, a-t-on appris mercredi de sa présidente.

«Nous avons pensé à cette étude après avoir constaté que le nombre de femmes qui se présentent aux centres de désintoxication et qui suivent les programmes d’accompagnement est minime par rapport à celui enregistré chez la gente masculine», a souligné à l'APS Dr Hassana Dahane, ajoutant que «ceci ne veut pas dire qu’il n’y a pas de femmes toxicomanes».

«Beaucoup de femmes se présentent une ou deux fois puis disparaissent et ne donne plus signe de vie, ce qui intrigue les professionnels actifs dans ce cercle», s’inquiète la même spécialiste.

Le but de l'étude est de comprendre pourquoi les hommes sont plus aptes à suivre les traitements et les programmes d’insertion plus que les femmes, a fait savoir Dr Dahane, signalant que l’équipe de recherche dispose déjà d’un élément de réponse, à savoir le regard de la société beaucoup plus pesant sur les femmes toxicomanes que sur les hommes.

«Il s’agit également de se questionner sur les moyens de casser le tabou et de pousser les femmes qui souffrent d’addictions aux drogues, à assumer leur mal et à aller se soigner», a-t-elle déclaré.

L’étude devra réunir des chercheurs du CRASC, ainsi que des psychologues et des médecins issus d’établissements versés dans l’accompagnement médical et psychologique et autres spécialisés et des représentants du mouvement associatif.