Ghania Eddalia: La situation financière du pays ne permet pas une révision des allocations forfaitaires allouées aux handicapés

Publié par DK News le 23-11-2018, 16h02 | 11

La ministre de la Solidarité nationale, de la famille et de la condition de la femme, Ghania Eddalia a affirmé, jeudi à Alger, que "la situation financière que connait le pays actuellement ne permet pas de réviser l'allocation forfaitaire allouée à la catégorie des handicapés".

En réponse à deux questions orales posées lors d'une séance plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN), portant sur la révision des allocations forfaitaires de solidarité (AFS) allouées à la catégorie des handicapés, et la réhabilitation du Centre des insuffisants respiratoires (CIR) d'Ain Defla (se trouvant dans un état de décrépitude depuis la décennie noire), M. Eddalia a précisé que "la révision de l'AFS, s'élevant à 4000 DA/mois, est une revendication légitime", reconnaissant, à ce titre, que "le montant de cette allocation est insuffisant pour couvrir les besoins du handicapé, la condition financière par laquelle passe le pays ne permet pas, toutefois, de satisfaire cette demande".

La ministre a qualifié, à cet égard, la prise en charge de la catégorie des handicapés d'engagement national conformément aux dispositions de la Constitution et de la loi n 09-02 relative à la protection et à la promotion des personnes handicapées.

Elle a fait savoir que le nombre des personnes handicapées à 100% ayant plus de 18 ans et sans revenus s'élevait, septembre dernier, à 241.966 personnes. Une catégorie pour laquelle "des affectations consacrées au titre de l'exercice 2019 se sont élevées à 11 milliards et 764 millions de DA.

Plus précise, la ministre a indiqué que la catégorie des handicapés dont de le taux d'invalidité est inférieur à 100% , âgés de plus de 18 ans et sans source de revenus (ainsi que les familles prenant en charge une ou plusieurs personnes handicapées), bénéficiant d'une AFS de 3000 DA, avait atteint à 543 253 personnes en 2018.

Une catégorie, a-t-elle dit, pour laquelle une enveloppe financière de 9 milliards 355 millions DA a été consacrée, outre une couverture sociale de 6 milliards, 42 millions et 917 mille DA en 2018, la gratuité du transport ou la réduction des titres de déplacement et autres prestations particulières.

S'agissant du recrutement des personnes handicapées, la ministre a affirmé que le taux de recrutement de cette catégorie, tous secteurs confondus, était estimé à 1%, ajoutant que son secteur employait actuellement 862 personnes handicapées.

Elle a souligné, en outre, la nécessité de poursuivre l’application des dispositions de la loi relative à la protection des personnes handicapées aider cette catégorie à intégrer le monde du travail.

Le secteur de la solidarité nationale procède actuellement, en coordination avec toutes les parties concernées, à un travail d'évaluation pour fixer le taux de recrutement susvisé en l'absence des statistiques, a fait savoir Mme Eddalia, soulignant, à cet égard, la nécessité de relever ce taux à l’avenir, et ce après la révision des dispositions de la loi susmentionnée.

S’agissant de l'éventualité de déterminer les années de travail de cette frange pour bénéficier des pensions de retraite, la ministre a rappelé le rôle du comité d’experts installé au niveau du ministère du Travail et de l’Emploi dans le but d’examiner la possibilité de déterminer les métiers les plus pénibles ainsi que les années effectives du travail pour bénéficier des pensions propices ouvrant droit à la réduction de l’âge de retraite conformément aux dispositions de la loi N 15-16, modifiée et complétée, relative à la retraite, entrée en vigueur en 2017.

Pour ce qui est de la possibilité de réaménagement et d’ouverture du CIR à Ain Defla, détruit en 1994, Mme Eddalia a affirmé que ce centre situé dans une région montagneuse difficilement accessible "était inexploitable", ajoutant qu’il avait été décidé de le dissoudre et placer sous la tutelle de la wilaya.

Dans le cadre de la rationalisation des dépenses, ajoute la ministre, une commission a été installée au niveau de la tutelle en vue de convertir les activités de certains centres pour insuffisants respiratoires.

Elle a cité, dans ce cadre, la conversion des deux centres de Batna et de Sidi Bel Abbès en foyers pour personnes âgées, le centre d’El Taref en un centre psycho-pédagogique pour enfants handicapé mentaux, le centre de Blida en "Diar Errahma", et un autre centre de Saida en centre psycho-pédagogique pour enfants handicapé mentaux.