Céréales: utilisation des engrais et des semences certifiées pour augmenter la production

Publié par DK News le 23-11-2018, 16h06 | 7

Un "vaste" travail de vulgarisation et de proximité est en cours pour souligner l’importance de l’utilisation des engrais et des semences certifiées et l’application de l’itinéraire technique en matière d’entretien des cultures devant remédier aux lacunes, augmenter et améliorer la qualité de la production céréalière à la faveur de la présente campagne labours-semailles, a indiqué jeudi à Constantine le Secrétaire général du ministère de l'Agriculture, du Développement rural et de la Pêche, Kamel Chadi.

A l’ouverture d'une première rencontre régionale d’évaluation et de suivi de la campagne labours-semailles de la saison agricole 2018-2019, M. Chadi, qui a mis en avant la "relation entre une bonne fertilisation des semences et le rendement agricole", a indiqué que ce regroupement régional qui sera suivi ultérieurement par des rencontres similaires ciblant d’autres régions du pays, a pour but de "mettre en synergie l’ensemble des professionnels pour créer les conditions nécessaires à la réussite de cette campagne".

"La stratégie de la proximité et de la sensibilisation en direction des agriculteurs devant assurer un meilleur encadrement de la campagne du point de vue technique notamment, constitue le meilleur moyen pour identifier les insuffisances  ans chaque wilaya et trouver des solutions immédiates et pratiques" (Chadi)

Soulignant l’importance de l’utilisation "des engrais de fond et de couverture" pour atteindre les résultats escomptés, M. Chadi a mis en avant la nécessité d’atteindre  3,5 millions de quintaux d’engrais en matière de fertilisation, rappelant que pour les campagnes précédentes, la quantité ne dépassait pas 2 millions de quintaux d’engrais.

La lutte contre les mauvaises herbes et les pathologies affectant les céréales constituent également un "élément clés" permettant la réussite de la campagne labours-semailles, a souligné le même responsable, estimant que le taux actuel de lutte contre ces herbes (estimé à 30%) n’était pas suffisant d’où l’importance, a-t-il ajouté, de sensibiliser les agriculteurs à travers des cellules qui seront créées par les directions des services agricoles, les chambres de l’agriculture et autres intervenants dans le secteur.

L’importance de l’irrigation d’appoint "pour sauver et consolider" les cultures a été également soulevée par le SG du ministère de l’Agriculture, appelant à l’élargissement de l’utilisation des équipements de l’irrigation d’appoint dont dispose l’Office interprofessionnel des céréales (OIC) pour faire face à tout éventuel stress hydrique pouvant être signalé.

Faisant état d’une surface de 235.000 ha bénéficiant actuellement d’un système d’irrigation d’appoint, le même responsable a indiqué que le département de l’Agriculture, en étroite collaboration avec le ministère des Ressources en eau, oeuvre à atteindre les 600.000 ha de terres irrigués en appoint ce qui  va, a-t-il attesté, "booster considérablement la production céréalière".

L’élargissement de l’utilisation des motocultures dont dispose l’OIC pour toucher le maximum d’agriculteurs à travers le pays a été aussi soulevé par M. Chadi, qui a mis en avant les multiples dispositions d’aide et d’accompagnement mobilisés par l’Etat pour accompagner l’élan de la promotion agricole, considéré comme nécessaire pour le développement durable du pays.

A ce titre, le même responsable a fait part des avancées réalisées en matière de résorption de la jachère pour la filière légumineuses notamment,  où, a-t-il souligné, de "bons résultats" ont été réalisés l’année précédente à la faveur de la récupération des terre,  avec une production de 1,4 million de quintaux, soit une augmentation de 29% par rapport à la saison d’avant.

Dans ce contexte, le même responsable qui a indiqué que 142.000 ha de terres en jachère ont été résorbés, avec un objectif d’atteindre 576.000 ha, a indiqué qu’"une feuille de route engageant toutes les DSA et professionnels concernés par cette rencontre régionale sera établie et mise en application".

Ont pris part à cette rencontre régionale, marquée par l’organisation de séances de travail à huis clos, outre les services agricoles de 20 wilayas de l’Est et du Sud-Est du pays, des responsables des Coopératives des Céréales et des Légumes Secs (CCLS), et des représentants de différents organismes financiers et d’assurance en rapport avec le secteur agricole.