VIH Sida : Nécessité de renforcer et cibler le dépistage

Publié par Dk News le 02-12-2018, 16h11 | 28

Le Pr Fatiha Razik, chef du service des Maladies infectieuses et tropicales à l’hôpital El-Hadi Flici (ex-El-Kettar) à Alger, a souligné samedi la nécessité de renforcer le dépistage du VIH Sida pour la population, tout en ciblant les personnes à risque.

Intervenant à l’ouverture des travaux d’une journée de sensibilisation sur la maladie, le Pr Razik a considéré que la soixantaine de centres institutionnels de dépistage répartis sur le territoire national était "insuffisante" comparativement aux besoins nationaux.

Elle a appelé au renforcement de ces structures, tout en déplorant la "mauvaise répartition" géographique de celles existantes, citant l’exemple de l’Est du pays où la prévalence de la maladie est "plus faible" qu’ailleurs.

Le Pr Razik, également vice-présidente de l’Association nationale de la protection contre le Sida, a également mis en avant la nécessité de sensibiliser la population sur l’existence de ces centres et de leur fonction, dans la mesure où, a-t-elle précisé, il y a une méconnaissance à ce sujet.

L’intérêt de cette démarche, a-t-elle expliqué, étant d’encourager les citoyens à recourir au dépistage volontaire, "même si cette pathologie chronique ne tue plus et le séropositif peut mener une vie normale".

"Sur les 4000 à 5000 dépistages effectués annuellement au niveau de notre hôpital, seuls 17% sont volontaires", a-t-elle relevé, tout en se félicitant de "l’efficacité du traitement mis gratuitement par les pouvoirs publics à la disposition des patients".

Sur un autre aspect, elle a recommandé aux pouvoirs publics de favoriser le "dépistage ciblé" s’agissant de la population vulnérable.

Dans le même sens, le Pr Christine Katlama, de l’hôpital la Pitié-Salpêtrière (France) a présenté l’expérience française en matière de prise en charge du VIH Sida à travers son exposé sur "Les nouvelles armes thérapeutiques antirétrovirales".

A l’adresse des malades, elle a notamment recommandé le "suivi rigoureux" de leur protocole de traitement, tout en appelant leur entourage familial ainsi que leur environnement sociétal à éviter la "stigmatisation".