La présidente de la Société algérienne d'orthodontie (SAO), Pr. Safia Laraba a préconisé, samedi à Alger, à la prise en charge très tôt de la correction des malformations dentaires chez l'enfant. La correction de la malformation squelettique de la mâchoire, entre l'âge de 4 et 6 ans, donne d'excellents résultats et la correction des dents définitives, chez les enfants de 6 à 11 ans, donne des résultats satisfaisants même si la correction nécessite beaucoup de temps, allant jusqu'à 7 ans, voire plus, a précisé Pr. Laraba, également chef de Service au CHU Issad Hassani de Beni Messous, en marge du 7e congrès de l'orthodontie.
La présidente de la SAO explique ces déformations par des facteurs héréditaires mais aussi par à de mauvaises habitudes alimentaires ou par des traumatismes.
Si auparavant, ces malformations étaient corrigées à l'âge adulte, les choses ont évolué, ces deux dernières décennies, grâce aux avancées qu'a connu cette spécialité et permettant de les diagnostiquer très tôt, soit vers 4 à 6 ans, a-t-elle encore indiqué. Les hôpitaux prennent en charge un nombre considérable de patients en plus des élèves orientés par les unités de médecine scolaire d'où la difficulté de satisfaire toute cette demande, a relevé Mme. Laraba.
Par ailleurs, elle a expliqué que l'orthodontie, qui réuni à la fois l'aspect esthétique et thérapeutique, connait désormais un grand intérêt dans la société, en dépit des moyens et des coûts importants qu'elle requiert.
Abordant le décalage enregistré dans ce domaine entre les secteurs privé et public, elle a estimé que le premier continue à acquérir les nouvelles technologies pour des prestations de qualité très onéreuses alors que le deuxième demeure confronté à un déficit de moyens matériels et humains.
A ce propos, Pr. Laraba a appelé les pouvoirs publics à être à l'écoute des préoccupations des professionnels de cette spécialité et à ouvrir de nouveaux centres pour améliorer et élargir la prise en charge.