Oran: Lancement du projet «Forsa» pour la formation de 340 jeunes déscolarisés

Publié par DK News le 09-12-2018, 18h33 | 20

Quelque 340 jeunes déscolarisés bénéficieront d’une formation au titre du projet «Forsa» de l’apprentissage professionnel porté par l’association «Santé Sidi El Houari» (SDH) d’Oran et soutenu par l’Union européenne (UE) et le ministère du Travail, de l’Emploi et de la Sécurité sociale.

La cérémonie officielle du lancement du projet, inscrit dans le cadre du programme AFEQ (Appui à l’adéquation-formation-emploi-qualification) et pour lequel la délégation de l’UE en Algérie a réservé un budget de 550.000 euros, selon le président de SDH, a eu lieu dimanche au siège de ladite association sis à Sidi El Houari.

Présent à cette cérémonie, l’ambassadeur de la délégation de l’UE en Algérie, O’Rourke John s’est dit «très heureux de venir au chevet des jeunes déscolarisés pour les aider à se ressaisir et reprendre un chemin plus bénéfique».

Pour sa part, le président de SDH, Kamel Bereksi a expliqué que le projet «Forsa», qui s’étale sur 26 mois, repose sur deux objectifs spécifiques: à savoir, d’une part, l’information de 7500 jeunes scolarisés en voie de décrochage scolaire sur les alternatives en terme de métiers et leur orientation vers une carrière socioprofessionnelle comme perspective d’employabilité attractive, et d’autre part, la mise en place d’un cursus d’apprentissage professionnel au bénéfice de 340 jeunes déscolarisés, âgés de 16 à 18 ans, pour l’acquisition d’un métier en vue de leur insertion socioéconomique.

«Notre démarche consiste à tendre la main aux jeunes ciblés pour les orienter vers l’apprentissage d’un métier, en faire des citoyens actifs et les accompagner dans la construction de leur projet de vie», a-t-il encore souligné.

La formation proposée aux 340 jeunes concernés a trait à «des métiers se rapportant à la réhabilitation du vieux bâti et la sauvegarde du patrimoine immobilier qui risque de se perdre», a-t-il fait savoir, ajoutant que la nature de cette formation a poussé les responsables de son association à faire participer au projet pas moins de six autres associations de six autres wilayas «qui s’inscrivent dans la préservation et la valorisation du patrimoine local».

Une initiative saluée par les associations conviées au projet, à l’image de l’association «Tenssim Boussemghoun» de la wilaya d’El Bayadh, qui envisage d’en profiter pour former des jeunes capables de se lancer dans la restauration des nombreux édifices culturels et historiques de la ville, à leur tête le Palais «Tidjani», qui date depuis 17 siècles, a affirmé à l’APS le vice-président de cette association, Mohamed Hanane.

Le président de l’association «El Mouahdia» de sauvegarde du patrimoine culturel, historique et touristique de Nedroma (Tlemcen), Mohamed Midoun s’est réjoui du projet «qui coïncide avec le lancement prochain de la restauration de quelques 850 anciennes maisons à la Casbah de Nedroma, une opération financée par le ministère de l’Habitat, de l’Urbanisme et de la Ville et dont le coup d’envoi est prévu pour janvier prochain, ce qui devrait permettre à nos futurs stagiaires, une fois avoir achevé leur formation, d’y participer», a-t-il dit.

Outre ces deux associations, les associations «Adels» (Association de développement local et solidaire) de Tizi Ouzou, «El Kssar» pour la culture de Ouargla, les «Sables d’Or» des arts culturels de Timimoun (Adrar) et «Nedjma» pour l’épanouissement de la jeunesse et de l’enfance d’Aïn Témouchent, sont associés au projet, signale-t-on.