Colloque littéraire national «Choumouâ la tantafi» d’Oran : Hommage au romancier Mohamed Bachir Bouyedjra

Publié par Dk News le 10-12-2018, 16h19 | 13

La 8e édition du colloque littéraire national   «Choumouâ la tantafi», ouverte dimanche au théâtre régional «Abdelkader   Alloula» d’Oran a rendu hommage au romancier Mohamed Bachir Bouyedjra, père   de l’école d’histoire de la littérature algérienne. 

L’universitaire Mohamed Bachir Bouyedjra, a été honoré pour ses ouvrages   ayant trait à l’histoire de la littérature algérienne, ainsi que sa   contribution à la formation des générations d’étudiants en tant que   superviseur de thèses ayant enrichi la littérature algérienne, a-t-on   souligné. 

A cette occasion, l’universitaire Mohamed Bachir Bouyedjra a exprimé sa   satisfaction quant à l'hommage qui lui a été rendu, tout en saluant les   efforts déployés par les organisateurs qui «£uvrent à promouvoir la culture   et à mettre en exergue des personnalités intellectuelles d’Oran»,   soulignant que ses contributions littéraires «ne sont qu’un devoir pour lui   comme enseignant à l’université d’Oran 1 Ahmed Benbella».

En marge de cette manifestation, le romancier Bouyedjra a déclaré à l’APS,   qu’»il faut accorder un intérêt particulier à la culture comme +principal   nerf+ de la formation humaine et +oxygène+ de la vie, qui renforce le lien   des jeunes avec leur identité, leur patrimoine et leur réalité   intellectuelle», notant dans ce contexte, «que ceci est tellement important   que l’Occident s’intéresse davantage à cette question plus que d’autres».  

Dans le même ordre d’idées, l’enseignant honoré a appelé à davantage   d’activités culturelles au niveau local, à renforcer l'acte culturel, à   soutenir les associations qui oeuvrent pour animer le mouvement culturel, à   intensifier les manifestations et activités et à impliquer la presse pour   attirer le plus grand nombre possible de public. 

Pour l’enseignant Stambouli Nacer, de l’université d’Oran 1, «cet hommage   est unique en son genre et fondamental dans la mesure où il renforce la   jonction entre le corps universitaire et la culture», ajoutant que   l’enseignant Bouyedjra «résume la réussite universitaire par son parcours   scientifique qui a abouti à un discours socioculturel ainsi qu’à un travail   acharné de l'histoire de la littérature algérienne». 

Le romancier Mohamed Bachir Bouyedjra «est un fervent intellectuel   algérien en histoire de la littérature algérienne ancienne qui a fondé, à   travers ses £uvres et études, la pensée de la littérature algérienne   moderne», a souligné l’universitaire du département de traduction de la   même université, Mohamed Zaoui. 

Mohamed Bachir Bouyedjra a, à son actif, plusieurs publications   littéraires dont «l’Emir Abdelkader et la littérature arabe contemporaine»   où il aborde la place qu’occupe le chef de la résistance populaire   algérienne dans la poésie arabe et «La dialectique du génie et de la   modernité dans la pensée de l’Emir Abdelkader». Son dernier ouvrage   «Histoire du roman» vient d’être publié.   

La première journée de cette manifestation, à laquelle a assisté la   doyenne de la faculté des lettres et des arts de l’université d’Oran 1, le   membre du Conseil de la nation, Kazi Tani Abdelhak, des hommes de culture,   des chercheurs en littérature et théâtre et des universitaires, a été   marquée par des lectures poétiques déclamées par une pléiade de poètes   venus de différentes wilayas du pays. 

Cette rencontre de trois jours est initiée par la maison de la culture   «Zeddour Brahim Belkacem» et la direction de la culture, en collaboration   avec l’université d’Oran 1 «Ahmed Benbella».