Maladies cœliaques : Les spécialistes appellent à la prise en charge des malades

Publié par Par Sonia Belaidi le 18-05-2014, 18h35 | 572

A l’occasion de la journée mondiale de la maladie cœliaque qui coïncide avec le 18 juin de chaque année, l’association nationale des malades cœliaques, a organisé une rencontre à, Alger, réunissant les malades, les spécialistes et les journalistes.

La maladie cœliaque (parfois appelée cœliaque ou intolérance au gluten ou sprue nostras, prononcée) est une maladie auto-immune, caractérisée par une atrophie villositaire (destruction de la paroi de l'intestin grêle).

Cette maladie est une intolérance permanente à différentes fractions protéiques du gluten contenu dans différents types de céréales telles que le blé, l'orge, le seigle et le triticale (hybride du blé et du seigle). Il en résulte une malabsorption de certains nutriments (vitamines, fer, calcium…), donc des carences alimentaires. Les personnes atteintes doivent suivre un régime strict sans gluten à vie. Aujourd'hui, aucun traitement médicamenteux n’existe.

Des médecins, diététiciens et psychologues ont pris part à cette rencontre pour aborder les différents points de la maladie et donner des conseils aux malades et à leurs familles.Le diététicien, Karim Messous a cité quelques aliments contenant du gluten et qui ne doivent pas être consommés par les malades.

Parmi les aliments contenant du gluten, le diététicien a cité : le pain , le riz, les pattes, les farines et gâteaux, à base de blé.Les signes les plus fréquents sont : une fatigabilité et manque d'énergie ; des douleurs abdominales et une diarrhée de type malabsorption avec stéatorrhée (selles graisseuses), amaigrissement et dénutrition.

Au niveau de l'intestin grêle, les malades présentent : des diarrhées ; des crampes abdominales ; gaz intestinal et une aphtose buccale.Complication de la maladie L’  intestin grêle est aussi endommagé et provoque une sensibilité au lactose  et des symptômes semblables au côlon irritable.

Les médecins ont fait remarquer que si la maladie n’était pas prise en charge, les patients s’exposaient à des risques accrus du cancer de l'intestin grêle (adénocarcinome) et du lymphome.
S’agissant de la prise en charge psychologique, la psychologue Mounia Derahi a insisté sur la nécessité du suivi du malade par un psychologue, pour que ce dernier puisse accepter sa maladie et suivre son régime convenablement.

L’ensemble des praticiens présents à cette rencontre ont sollicité les autorités publiques pour créer des centres de prise en charge de cette pathologie intestinale et la formation des médecins généralistes à cette maladie.S’agissant de la disponibilité des produits sans gluten, les malades ont rappelé qu’uniquement quelques superettes vendaient ces produits.

La présidente de l’association des malades, Safia Djebari a appelé à la généralisation de ces produits sur l’ensemble du territoire et à l’ouverture de boulangeries spécialisées dans le pain sans gluten.