Un responsable souligne la souffrance des étudiants sahraouis dans les universités marocaines

Publié par Dk News le 18-12-2018, 16h44 | 6

Le chargé des Relations extérieures au sein de l'Union de la jeunesse sahraouie, Hamdi Omar a évoqué, lors d'une série de réunions et de rencontres tenues en marge de sa participation, à Paris, au Festival international de solidarité, la gravité de la situation dans laquelle vivent les étudiants sahraouis dans les universités marocaines, contrairement à tous les us et chartes internationaux.

Lors d'une rencontre avec le président du Centre universitaire français pour le Sahara Occidental, Sébastien Boulay, le responsable sahraoui a rappelé la politique raciste pratiquée par l'occupant marocain contre les étudiants sahraouis inscrits dans les universités marocaines.

Il a cité, dans ce cadre, les différentes difficultés rencontrées par les étudiants, notamment les campagnes d'incarcération et les violences corporelles qu'ils subissent en raison de leurs activités au sein des universités pour faire connaitre la lutte du peuple sahraoui pour son indépendance et sa liberté.

A ce titre, des sources d'information sahraouies ont rapporté que le chargé des Relations extérieurs avait informé son hôte des derniers développements de la cause sahraouie tant au niveau international que régional.

Hamdi Omar a évoqué en outre les efforts consentis par le gouvernement sahraoui et ses partenaires en vue d'élever le niveau d'accès des étudiants sahraouis à l'enseignement supérieur dans les différentes filières et universités, ainsi que l'investissement dans la jeunesse en leur intégrant dans les différentes entreprises sahraouies.

Il a mis en avant également "le rôle de l'Union de la jeunesse sahraouie" dans l'encouragement des jeunes et la diffusion de la culture du volontariat ainsi que les programmes de soutien visant l'atténuation du désespoir que subit la jeunesse sahraouie à cause de l'incapacité du Conseil de sécurité de l'ONU de faire pression sur le Maroc pour l'amener à s'engager dans un processus onusien de décolonisation en vue d'aboutir à une solution finale de la cause sahraouie.

La cause sahraouie, fort présente dans différentes activités en France

La cause sahraouie a également marqué sa présence lors des travaux de la 2e édition de l'Université sahraouie d'hiver, dans une banlieue de Les Mureaux, où la résistance du peuple sahraoui et son représentant légitime et unique dans le but d'aller de l'avant dans sa lutte pour son auto-détermination a été mise en avant.

Animant une conférence à cette occasion, le représentant du Front Polisario en France, Oubbi Bouchraya Bachir a affirmé que la disposition affichée par le peuple sahraoui, tout au long des étapes de sa lutte pour la liberté et l'indépendance, ainsi que sa détermination légendaire, ont joué un grand rôle dans l'évolution de sa cause nationale, notamment au niveau des Nations unies (ONU), en témoignent, a-t-il dit, "les dernières discussions de Genève et les démarches entreprises par  l'organisation onusienne en faveur d'une solution définitive et pacifique, à même d'assurer au peuple sahraoui son droit irrévocable à l’autodétermination".

En ce qui concerne l'exploitation illégale des ressources naturelles sahraouies par l'occupant marocain, le président du centre sahraoui du pétrole et des mines, Zoubir Ghali a relevé des chiffres effarants sur les opérations de pillage systématique des richesses sahraouies par le Maroc et ses complices.

Il a, également, fait état du volume important des recettes des ressources naturelles sahraouies exploitées par le système colonial marocain illégalement, avec la complicité de certains pays et grandes multinationales notamment européennes, et ce en "la flagrante violation du droit international et des derniers arrêts de la CJUE".

Plus précis, M. Ghali a fait état de 143 millions USD de recettes de phosphate dilapidées en 2017, 368 millions d'euros de maritimes et 360 millions USD d’acier. Il a cité, également, les grosses quantités d’uranium, d’or, de fer, de marbre, de sel, de sable, d’énergies renouvelables et de produits agricoles.

"Les chiffres et statistiques relatives aux recettes des ressources naturelles exploitées illégalement par l’occupant marocain, confirment sans doute, que ses allégations de développer le Sahara Occidental sont infondées, du moment que ces recettes sont orientées vers le renforcement de l’armée marocaine permettant une meilleure domination des territoires occupés et la répression des sahraouis civils démunis", a-t-il affirmé.