Algérie - EtatsUnis : Atelier de formation sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme à Alger

Publié par Dknews le 18-05-2014, 19h39 | 47

Un atelier sur la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme a débuté dimanche à Alger, au profit des procureurs généraux et représentants des corps constitués, à l'initiative de la Banque d'Algérie et le bureau d'assistance, de formation et de développement des procureurs à l'étranger relevant du ministère américain de la Justice (OPDAT).

L'atelier qui durera trois jours à l'Ecole nationale des banques et qui s'inscrit dans le cadre de la coopération algéro-américaine en matière de justice, notamment en ce qui a trait à la formation et échanges d'expériences, sera animé par des experts américains dont le procureur fédéral du district du nord de la Californie, Mme Melida Haag.

Dans son allocution, le vice gouverneur de la Banque d'Algérie, Ammar Hiouani, a indiqué que le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme comptent parmi «les plus graves délits notamment avec l'avancée des technologies de l'information et de la communication», soulignant que la lutte contre ces délits «n'est plus du seul ressort des organes de sécurité mais la responsabilité est désormais partagée entre les institutions et établissements financiers au double plan national et international».

Il a affirmé que l'Algérie accordait un intérêt particulier à la lutte contre ces délits, rappelant les protocoles et conventions internationaux signés et ratifiés outre l'arsenal juridique mis en place dans ce domaine.
«Cela traduit la détermination de l'Algérie d'aller de pair avec les changements et développements internationaux en matière de lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme et toute autre forme de crime organisé», a-t-il précisé avant de dire que l'Algérie est consciente du «danger extrême» qu'ils représentent pour l'économie et dont la lutte «passe impérativement par une coordination et une coopération solides aux plans national et international».

Concernant cet atelier et celui tenu du 12 au 15 mai dernier en direction des experts bancaires, M. Hiouani a affirmé qu'il était «une opportunité précieuse pour mieux appréhender la question du blanchiment d'argent et tirer profit de l'expérience américaine», soulignant que «l'Algérie est engagée dans la lutte contre ces crimes et disposée à prendre toutes les dispositions juridiques pour atteindre les normes internationales en vigueur».

D'autre part, le directeur des affaires pénales et des grâces du ministère de la Justice, Mokhtar Lakhdari, a souligné les différentes sessions de formation et rencontres organisées par l 'Algérie autour de thèmes importants liés à ce domaine dans le cadre du programme de coopération algéro-américaine.
Il a mis en exergue également le souci du ministère de la Justice algérien à assurer la continuité de ce types d'activités et ateliers de formation. 

Après avoir relevé l'importance de cet atelier qui, selon lui, «ne concerne pas uniquement le secteur de la sécurité mais aussi les institutions et établissements financiers», il a estimé que l'atelier sera «un espace interactif pour un échange d'expériences et traitement de questions importantes sur la base de l'expérience des deux pays respectifs».

L'atelier permettra en outre de «renforcer les acquis scientifiques des participants dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d'argent et le financement du terrorisme à travers l'examen et le débat des moyens idoines pour y faire face», a-t-il ajouté.De son côté, le président de la cellule du traitement du renseignement financier (CTRF), Abdenour Hibouche, a rappelé les rôle et mission de la cellule créée en 2002, insistant sur l'importance de la coordination, de la coopération et de l'échange d'expériences aux plans national, régional et international entre les différentes institutions compétentes pour venir à bout de ces deux délits. 

Enfin, le procureur fédéral de la Californie, Melida Haag, a présenté un bref exposé sur son expérience depuis sa prise de fonctions dans le domaine de la lutte contre le crime sous toutes ses formes, affirmant la nécessité pour le procureur de la république d'«assumer son rôle en toute liberté et loin de toute pression politique».