Matières Premières: Les cours mondiaux des matières premières alimentaires en ordre dispersé

Publié par DK News le 22-12-2018, 17h09 | 11

Les prix du cacao ont progressé sur la semaine, en prévision d'aléas météorologiques défavorables pour les récoltes, alors que le sucre a baissé, dans le sillage des cours pétroliers, et que les prix du café évoluaient dans des directions contraires.

En effet, la tonne de robusta pour livraison en mars est remontée cette semaine, après avoir atteint vendredi dernier un plus bas depuis début septembre, tandis que la livre d'arabica a eu tendance à baisser.

Mardi, l'arabica, échangé à New York est tombé à 94,35 cents la livre, son plus bas depuis septembre.

Certains mouvements de vente à New York ont été provoqués par des estimations de la Compagnie nationale d'approvisionnement (Conab) au Brésil, a expliqué un analyste.

La production de café au Brésil, premier producteur et exportateur mondial d'arabica, doit atteindre le niveau record de 61,7 millions de sacs en 2018, en hausse de 37,1% sur un an, a indiqué mardi la Conab. La production dépasse de 10 millions de sacs le précédent record de production, enregistré en 2016.

La hausse globale de celle-ci s'explique par «des conditions climatiques favorables, permettant de bonnes floraisons», «l'usage d'irrigation» et l'utilisation «de variétés plus productives» --à l'instar du café «clonal», une variété génétiquement modifiée--, a souligné l'institution.

Le cacao a, quant à lui, enregistré une en hausse.

En effet, en Côte d'Ivoire, premier producteur mondial de cacao, la récolte se passe dans de très bonnes conditions et «de début octobre jusqu'à la mi-décembre, 821.000 tonnes ont déjà été expédiées par la mer», soit une hausse de 23% par rapport à l'année dernière, ont souligné des analystes.

Pour autant, les prix ont progressé sur la semaine, atteignant mercredi des records depuis un mois, à 1.711 livres sterling la tonne pour livraison en mars échangée à Londres et à 2.319 dollars pour la tonne échangée à New York. Cette hausse «s'explique par les prévisions de vents secs et de pluies inférieurs à la moyenne dans la région, ce qui pourrait réduire les rendements des récoltes dans les prochains mois», ont poursuivi les mêmes analystes.

En revanche, les prix du sucre ont baissé par rapport à vendredi dernier.

Mardi, la livre de sucre brut pour livraison en mars est ainsi tombée à 12,26 cents, son plus bas niveau depuis début octobre.

La pression sur les prix est «principalement due aux mouvements des prix de l'énergie, avec le pétrole en baisse», a expliqué un spécialiste. Sur la semaine, les prix du pétrole ont perdu environ 11%. Le Brésil est le premier producteur mondial de sucre et lorsque les prix du pétrole baissent, les raffineurs ont tendance à préférer transformer la canne à sucre en sucre plutôt qu'en éthanol, rendu moins compétitif pour les automobilistes -- ce qui accroît donc l'offre de sucre et fait baisser les cours.

Jeudi, la Conab a publié un rapport dans lequel elle estime que le pays devrait voir sa production de canne à sucre baisser de 2,8% en 2018/2019, passant de 633,26 à 615,84 millions de tonnes.