Tsunami en Indonésie: 280 morts et près d'un millier de blessés, paysage de désolation

Publié par Dk News le 24-12-2018, 18h40 | 7

D'après le dernier bilan, au moins 281 personnes ont trouvé la mort dans le tsunami qui a frappé samedi soir les côtes situées près du détroit de la Sonde, qui sépare les îles indonésiennes de Java et Sumatra où l'on dénombre également plus d'un millier de blessés et 57 disparus.

L'Indonésie ne s'est pas encore remise du tsunami qui a dévasté la ville de Palu, dans les Célèbes, le 28 septembre dernier, faisant 2000 morts et plus de 5000 personnes disparues, et l'éruption du mont Angung à Bali en juin, qui avait fait fuir les touristes.

Toujours gravées aux mémoires, les images choquantes du désastre provoqué par le tsunami de 2004 sont toujours là. Le pays avait subi de plein fouet le violent tsunami, qui avait ravagé ses côtes ainsi que l'Asie du Sud-Est et l'océan indien faisant 220.000 victimes.

Le cauchemar du samedi soir

Samedi soir, une vague meurtrière s'est déferlé sur la côtes situées près du détroit de la Sonde faisant plus de 280 victimes dans un pays qui a déjà connu le pire.

L'Indonésie, pays de 267 millions d'habitants est régulièrement frappé par les catastrophes naturelles.
La Fédération internationale de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge a estimé que les «puissantes vagues» avaient atteint entre 30 et 90 centimètres de haut.

Le porte-parole de l'Agence nationale de gestion des catastrophes, Sutopo Purwo Nugroho, prévoit que le nombre de victimes va continuer à augmenter.

La vague a touché les côtes méridionales de Sumatra et l'extrémité occidentale de Java, rasant des centaines de bâtiments.

Elle est survenue après l'éruption du volcan connu comme «l'enfant» du légendaire volcan Krakatoa, l'Anak Krakatoa. Le président indonésien Joko Widodo s'est rendu lundi dans les zones dévastées. Il a présenté ses condoléances et mobilisé les secours, dans ce pays, situé sur la «ceinture de feu du Pacifique», cette zone fortement sismique, en pleine activité ces derniers mois.

Cette fois, le drame est de proportion plus modeste, mais la proximité du volcan à moins de 50 km des côtes explique l'impact rapide du tsunami, capable de parcourir plusieurs centaines de kilomètres par heure, prenant de cours les autorités, dans l'obscurité.

Des secouriste à la recherche des survivants

En dépit de la mise en garde lancée par des experts contre le risque de déferlement de nouvelles vagues mortelles dues à l'activité volcanique, des secouristes indonésiens recherchaient fébrilement lundi des survivants .

Des équipes de secouristes munis d'excavatrices et d'autres équipements lourds tentaient de dégager les débris tandis que des milliers de personnes ont été évacuées sur les hauteurs. Certains sauveteurs travaillaient à mains nues. «L'armée et la police passent les ruines au peigne fin pour voir s'il y a d'autres victimes», a expliqué un responsable.

Les opérations de secours devraient durer une semaine. L'Indonésie, archipel de 17.000 îles et îlots qui s'est formé par la convergence de trois grandes plaques tectoniques (indo-pacifique, australienne, eurasienne), se trouve sur la ceinture de feu du Pacifique, une zone de forte activité sismique et d'éruptions volcaniques. Elle compte 127 volcans actifs.

Les tsunamis déclenchés par les éruptions volcaniques, qui provoquent un déplacement d'eau, sont relativement rares.

Mais les spécialistes estiment que l'épisode de samedi est dû à l'effondrement sous-marin d'une partie de l'Anak Krakatoa, et préviennent que ce phénomène peut se reproduire à présent que le volcan est déstabilisé.