La Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc (FNSPM) a annoncé une grève nationale pour jeudi après l'échec du dialogue entre le ministère de la Santé et les représentations syndicales des professionnels des officines, ont rapporté mercredi des médias locaux.
La Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc a indiqué que cette grève nationale prévue pour jeudi 27 décembre sera suivie par plusieurs autres grèves, dont les dates seront annoncées à chaque fin de mois, ont ajouté les mêmes sources.
Dans un communiqué cité par la presse locale, le Syndicat des pharmaciens officine a appelé les citoyens marocains à s’approvisionner en médicaments avant cette date, surtout ceux souffrant de maladies chroniques ou de longue durée, soulignant par ailleurs que cette grève vise «avant tout à protéger la santé des citoyens et leur sécurité médicale».
«Seulement 38 % des Marocains disposent d'une couverture médicale. Cela signifie qu'après une consultation chez le médecin et une éventuelle radio, beaucoup n'ont pas les moyens pour aller en pharmacie et se procurer les médicaments pour se soigner», a affirmé le président de la FNSPM, Oualid Amri, cité par la presse locale.
Selon les mêmes sources, la réunion tenue par la Fédération nationale des syndicats des pharmaciens avec les autorités du ministère de tutelle, vendredi dernier, «n’a donné lieu à l’annonce d’aucune mesure pour résoudre les problèmes persistants dans le secteur».
Les professionnels des officines ont affirmé que les autorités du ministère de la Santé n'ont pas répondu lors cette rencontre à leurs principales revendications, notamment à la question de mettre fin à «l'anarchie» qui règne dans les planning des pharmaciens de garde, ainsi que la fixation des horaires d'ouverture et de fermeture des officines dans certaines villes, dont certaines travaillent H24.
Ils exigent aussi l'instauration de l'exclusivité aux pharmacies pour la commercialisation de médicaments vétérinaires ou encore la mise en place d'un tarif adapté à la «situation fragile pour la couverture médicale des pharmaciens».
Ayant constaté que «les promesses faites pendant des années par le ministère de la Santé n’ont pas été mises en £uvre» et que le «secteur risque l’effondrement», la Fédération nationale des pharmaciens du Maroc a dénoncé «l'irresponsabilité du traitement réservé par le ministère de tutelle à son cahier revendicatif» et appelle les professionnels du secteur à observer une journée de grève afin de «remédier à cette situation».