De la lutte de libération nationale à l’exportation de la paix et de la sécurité en passant par son soutien indéfectible et son engagement en faveur des Mouvements de libération nationale, la diplomatie algérienne a connu une efficacité et un dynamisme inégalables à travers son histoire contemporaine.
Née et rompue durant la Guerre de libération nationale, la diplomatie algérienne a enfanté des diplomates hors-pairs qui ont non seulement porté haut et fort la cause algérienne à travers un combat inlassable et ininterrompu, mais ont réussi à faire fléchir une puissance coloniale lors des négociations d’Evian.
Grâce à sa force de persuasion et son dynamise remarquables, la diplomatie algérienne a réussi à gagner la sympathie et le soutien des chancelleries de par le monde en démentant la thèse développée par la France coloniale laquelle faisait croire que ce qui se passait en Algérie était une affaire interne de la France.
L’ingéniosité des diplomates algériens, dont l’offensive lors du congrès de Bandung (Indonésie) en 1955 avait fait sensation, avait fini par triompher. Les valeureux Hocine Aït Ahmed, M'Hamed Yazid, Abdelkader Chanderli, Réda Malek et Krim Belkacem représentaient les fers de lance de la diplomatie algérienne, inspirée et le reste toujours de la Déclaration du 1er-Novembre 1954.
C’est dans cette lignée que la diplomatie algérienne a poursuivi sa lutte et son combat au lendemain de l’indépendance.
L’actuel président de la République, Abdelaziz Bouteflika, qui a été ministre des Affaires étrangères de 1963 à1979, aura marqué la diplomatie algérienne pour devenir une référence voire une école pour les diplomates post-indépendance.
Durant les années 1960 et 1970, l’Algérie avait soutenu les Mouvements de libération nationale à travers l’Afrique, l’Asie et l’Amérique latine. Alger était qualifié de «Mecque des mouvements de libération» et avait alors accueilli les leaders de ces mouvements, notamment Nelson Mandela, Sam Njuma, Robert Mugabe et Che Guevara pour ce ne citer que ceux-là.
Dans la même lancée, le chef de la diplomatie algérienne de l’époque, en l’occurrence Abdelaziz Bouteflika, avait préside l'Assemblée générale de l'Organisation des Nations unies.
L’histoire retiendra que lors de cette AG, en 1974, Abdelaziz Bouteflika avait invité le regretté Yasser Arafat à la tribune des Nations unies pour prononcer un discours historique.
C’est également à Alger que l’Etat palestinien a été proclamé en 1988. C’est à Alger que plusieurs accords de paix ont été signés, notamment entre l’Irak et l’Iran, l’Irak et le Koweït, L'Ethiopie et l'Erythrée_ sans oublier le récent accord entre les différentes parties conflit au Mali ainsi que la libération des otages américains en 1981.
Aujourd’hui, la diplomatie algérienne s’est adaptée à la nouvelle donne en exportant son expérience en matière d’instauration de la paix et de la sécurité tout en privilégiant la politique du bon voisinage. Des principes et des valeurs qui ont valu à la diplomatie algérienne respect et considération de par le monde.
Kamel Cherif