La Russie a transmis une mouture du projet de la nouvelle Constitution en Syrie à l'opposition syrienne et attend de celle-ci une réponse, a déclaré mardi le négociateur en chef de la Russie aux pourparlers d'Astana, Alexander Lavrentiev.
"Les négociations avec l'opposition armée syrienne ont démontré qu'il y a un consensus sur l'importance du lancement d'un processus politique et sur la nécessité de commencer à travailler à l'élaboration d'une nouvelle Constitution de la Syrie", a affirmé Alexander Lavrentiev, à la presse russe, ajoutant que le consensus concerne également "la nécessité de l'adoption éventuelle de cette constitution, par référendum ou sous une autre forme acceptable. Un accent a été mis sur la nécessité de l'expression de la volonté du peuple syrien et l'organisation d'élections parlementaires et présidentielles subséquentes ".
"Nous avons transmis à l'opposition armée syrienne un projet de Constitution pour la Syrie, préparé par des spécialistes russes. Nous espérons que l'opposition armée syrienne sera plus active dans cette direction", a déclaré le chef de la délégation russe.
"Nous avons élaboré ceci, uniquement parce que nous voulons accélérer ce processus et lui donner une impulsion, sans interférer dans le processus même de l'examen et l'adoption de la loi fondamentale du pays", a déclaré Lavrentiev. "Nous croyons que ce processus devrait être dirigé par le peuple syrien lui-même", a-t-il dit. "La capitale du Kazakhstan s'est avérée être le bon choix pour tenir des négociations sur la Syrie", a-t-il poursuivi.
D'autre part, la Russie, la Turquie et l'Iran, parrains des pourparlers inter syriens d'Astana, ont convenu mardi de la création d'un "mécanisme" de mise en œuvre et de surveillance du cessez-le-feu en Syrie.
"Décision a été prise d'établir un mécanisme pour surveiller et s'assurer de la complète mise en oeuvre du cessez-le-feu et pour éviter toute provocation", a déclaré le ministre kazakh des Affaires étrangères, Kaïrat Abdrakhmanov, lisant la déclaration des trois parrains de la rencontre d'Astana.
Ce mécanisme a été appelé de ses vœux par l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, et soutenu par l'opposition, qui espère un "gel des opérations militaires", notamment à Wadi Barada, zone clé pour l'approvisionnement en eau de Damas.