Le président Donald Trump, s’apprête à signer mercredi plusieurs décrets présidentiels pour imposer des restrictions à l’immigration en provenance de la Syrie et de six autres pays d’Afrique et du Moyen Orient, ont révélé mardi des sources au Congrès, citées par plusieurs médias américains.
Outre la Syrie, les nouvelles mesures devraient restreindre l’admission aux Etats-Unis à la plupart des réfugiés et interdire l’octroi des visas à ceux issus de l'Irak, de l'Iran, de la Libye, de la Somalie, du Soudan et du Yémen, selon les mêmes sources.
Les restrictions imposées à l’admission des réfugiés sur le territoire américain pourraient rester en vigueur plusieurs mois jusqu'à ce que les départements d’Etat et de la sécurité intérieure mettent en place un système de contrôle de l’immigration plus rigoureux.
Le porte-parole de la Maison-Blanche, Sean Spicer, a déclaré mardi que les deux ministères allaient entamer ce travail de contrôle juste après l’installation de Rex Tillerson à la tête du département d’Etat.
Stephen Legomsky, ancien conseiller en chef chargé de l’immigration sous la présidence de Barack Obama, a déclaré que le président avait le pouvoir de limiter les admissions de réfugiés et la délivrance des visas aux ressortissants issus de certains pays.
"Mais d'un point de vue politique, ce serait une idée terrible, car les réfugiés ont besoin d’une assistance humanitaire en urgence ", a-t-il dit.
Trump avait promis lors de sa campagne électorale d’interdire l’entrée des musulmans aux Etats-Unis mais il avait depuis affiné sa stratégie sur l’immigration en indiquant que des restrictions seront imposées aux seuls immigrés venant des pays qui soutiennent le terrorisme.
Le nouveau procureur général des Etats Unis, Jeff Sessions, a été pendant la campagne électorale en phase avec le président élu sur la nécessité de sécuriser les frontières, limiter l'immigration légale et expulser les étrangers sans papiers.
Cependant, les décrets qui seront signés mercredi ne vont pas inclure des mesures concernant l’expulsion des immigrés clandestins ou faire référence au mur que Donald Trump a promis de construire le long de la frontière mexicaine pour lutter contre l’immigration illégale, ont précisé les même sources.