Un accord douanier historique, le premier depuis le lancement de l'OMC en 1995, est entré en vigueur mercredi, a annoncé le directeur général de l'institution Roberto Azevedo, qui s'est dit par ailleurs confiant sur l'avenir des échanges commerciaux malgré le protectionnisme prôné par la nouvelle administration américaine.
"C'est fantastique. Les estimations montrent que la mise en œuvre complète de l'accord pourrait réduire en moyenne les coûts des échanges commerciaux de 14,3% à l'échelle mondiale", a indiqué à la presse le directeur de l'Organisation mondiale du commerce.
Cet accord douanier appelé accord sur la facilitation des échanges (TFA) a été conclu fin 2013 à Bali (Indonésie) lors de la conférence ministérielle de l'OMC, mais 110 ratifications étaient nécessaires pour qu'il entre en vigueur.
"Ce matin, j'ai reçu la ratification du Rwanda, d'Oman, du Tchad et de Jordanie, ce qui porte à 112 les ratifications", a expliqué M. Azevedo.
Cet accord vise à faciliter les échanges en réduisant les formalités administratives à la frontière (via notamment la simplification des documents requis, la modernisation des procédures et l'harmonisation des prescriptions douanières).
Il comporte par ailleurs des dispositions relatives à l'assistance technique, en particulier pour les pays les moins avancés.
A l'horizon 2030, cet accord pourrait ajouter 2,7 points de pourcentage par an à la croissance mondiale des exportations, et même plus de 0,5 point de pourcentage à la croissance mondiale, selon l'OMC qui estime que ce sont les pays en développement qui bénéficieront le plus de cet accord douanier.
Il devrait notamment permettre aux pays les moins avancés de diversifier leurs exportations, notamment grâce aux PME, selon l'OMC.
Selon l'organisation, il devrait rapporter jusqu'à 1.000 milliards de dollars par an (951 millions d'euros) d'exportations supplémentaires dans le monde chaque année.
Les membres de l'OMC préparent actuellement la prochaine conférence ministérielle prévue en fin d'année en Argentine.