Economie

Revue hebdo: Divergence des cours mondiaux des matières premières

Publié par DK News le 26-01-2019, 17h22 | 6
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Des divergences ont caractérisé la tendance générale des cours mondiaux des matières premières la semaine dernière.

Voici les tendances:

PETROLE: 

Les cours du pétrole ont terminé en hausse vendredi, le risque géopolitique au Venezuela empêchant les cours de flancher malgré l'accumulation des stocks américains.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars s'est apprécié de 55 cents pour finir à 61,64 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres.

Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de «light sweet crude» (WTI) pour la même échéance a gagné 56 cents pour terminer à 53,69 dollars.

La crispation politique s'accroît d'heure en heure au Venezuela entre l'opposition menée par Juan Guaido, «président» autoproclamé du pays, et Nicolas Maduro, le président vénézuélien.

Ce dernier s'est dit prêt vendredi à rencontrer son opposant, une offre rejetée par M. Guaido qui a appelé les Vénézuéliens à poursuivre la mobilisation dans la rue pour réclamer le départ du dirigeant socialiste.

Or malgré l'effondrement de ses capacités de production ces dernières années, le Venezuela reste un acteur important sur le marché mondial de pétrole.

Les risques liés à la situation au Venezuela relèguent en tout cas à court terme au second plan le fait que les réserves de produits pétroliers ont beaucoup augmenté aux Etats-Unis, selon un rapport diffusé jeudi.

Les stocks de brut, alimentés par une production à un niveau record dans le pays, ont ainsi augmenté de 8 millions de barils lors de la semaine achevée le 18 janvier tandis que ceux d'essence ont grimpé à un niveau jamais atteint auparavant.

 

CEREALES:

Les cours du maïs et du soja ont fluctué cette semaine au gré des spéculations sur les négociations sino-américaines et du climat en Amérique du Sud tandis que ceux du blé étaient soutenus par les températures glaciales aux Etats-Unis et l'espoir d'un regain d'exportations.

«La fermeture partielle des administrations américaines est entrée dans sa cinquième semaine, laissant les courtiers et les professionnels de l'agriculture se débrouiller sans les statistiques officielles», a rappelé Dewey Strickler de Ag Watch Market Advisors.

Dans ce contexte, ils s'intéressent d'encore plus près à toutes les discussions commerciales entre la Chine et les Etats-Unis.

Plusieurs produits agricoles ont été visés en 2018 par des taxes douanières punitives imposées par Pékin, faisant s'effondrer les exportations américaines vers le géant asiatique.

Alors qu'une réunion avec le vice-Premier ministre chinois Liu He est prévue à Washington les 30 et 31 janvier, le ministre américain du Commerce Wilbur Ross a notamment estimé jeudi que les deux parties étaient encore loin d'un accord.

Les cours du maïs et du soja sont aussi influencés en ce moment par les conditions météorologiques en Amérique du Sud, «qui alimentent la crainte de voir la production diminuer», selon Bill Nelson de Doane Advisory Services.

Au Brésil, c'est la sécheresse qui inquiète alors qu'elle pourrait se poursuivre jusque début février dans certaines zones du pays.

En Argentine, ce sont les pluies trop abondantes qui pourraient inonder certaines zones de production qui préoccupent.

«Il existe des inquiétudes légitimes sur l'ampleur des dégâts causés aux récoltes de maïs et de soja», a affirmé M. Nelson.

Du côté du blé, les cours sont aidés par les récentes fortes variations de températures.

Le boisseau de maïs (environ 25 kg) pour livraison en mars, contrat le plus échangé, évoluait vendredi en cours de séance à 3,7700 dollars contre 3,8175 dollars vendredi dernier à la clôture.

Le boisseau de blé pour mars, également le plus actif, s'échangeait à 5,2100 dollars contre 5,1775 dollars en fin de semaine dernière.

Le boisseau de soja pour mars, le contrat le plus échangé, cotait 9,2000 dollars contre 9,1675 dollars.

 

CAFE, SUCRE, SOJA:

Le cacao a poursuivi sa baisse alors que la récolte s'achève en Afrique de l'Ouest et tandis que les cours du café et du sucre sont restés calmes.

Les cours du cacao ont poursuivi leur recul, atteignant de nouveaux planchers en un mois mardi à New York, à 2.226 dollars la tonne, et mercredi à Londres, à 1.611 livres sterling la tonne.

Selon les analystes de Intl FCStone, le volume de fèves qui arrivent dans les ports de Côte d'Ivoire, premier producteur mondial, est en hausse par rapport à l'année dernière, «comme au Ghana, au Cameroun et au Nigeria», d'autres producteurs importants.

Du côté de la demande, les broyeurs asiatiques ont fait état vendredi dernier d'une croissance marquée de leur consommation de cacao brut, en hausse de 6,32% par rapport à la même période en 2017, à 208.900 tonnes.

Les broyeurs américains et européens, qui transforment les fèves en pâte, première étape industrielle vers la confection de chocolat, avaient également fait état d'une demande en hausse.Les prix du café se sont inscrits en très légère hausse sur la semaine.

«Les prix de l'arabica en 2019 devraient être soutenus par la saison moins abondante au Brésil en 2019-2020», ont estimé les analystes.

L'arabica a un rythme biannuel des récoltes, et en général, une saison moins prolifique suit les années de grosse production.

Les prix du sucre ont également connu une semaine calme, en léger retrait après leur bond marqué de la semaine précédente.

«Il est clair que la question clef pour le marché, c'est comment le marché de la canne à sucre va s'équilibrer au Brésil», a résumé Thomas Kujawa, analyste.

L'industrie de la canne à sucre brésilienne se base sur les prix de l'essence et du sucre pour décider de transformer la canne en éthanol ou en sucre, selon ce qui rapporte le plus.

Sur le Liffe de Londres, la tonne de robusta pour livraison en mars valait 1.542 dollars vendredi, contre 1.537 dollars le vendredi précédent.

Sur l'ICE Futures US de New York, la livre d'arabica pour livraison en mars valait 105,65 cents, contre 103,70 cents sept jours auparavant.

A Londres, la tonne de sucre blanc pour livraison en mars valait 349,30 dollars, contre 350,10 dollars le vendredi précédent.

A New York, la livre de sucre brut pour livraison en mars valait 12,90 cents, contre 12,92 cents sept jours auparavant.A Londres, la tonne de cacao pour livraison en mars valait 1.631 livres sterling, contre 1.687 livres sterling le vendredi précédent.A New York, la tonne pour livraison en mars valait 2.258 dollars, contre 2.343 dollars sept jours plus tôt.

METAUX DE BASE:

L'aluminium a poursuivi sa hausse cette semaine sur le London Metal Exchange (LME) tandis que le cuivre a reculé, les métaux de base évoluant en ordre dispersé en l'absence d'information forte sur ce marché.

Le plomb, le nickel et le zinc ont gagné du terrain mais l'étain en a perdu.

Le cuivre est victime de la prudence des investisseurs car le métal «est un moyen de parier sur les tensions commerciales internationales», ont expliqué les analystes.

La Chine est de loin le premier importateur mondial de matières premières, et son industrie engloutit des tonnes de métal rouge, omniprésent dans les circuits électriques des voitures, des bâtiments et de l'électroménager.

Alors que l'économie du géant chinois semble faiblir, victime notamment du différend commercial qui l'oppose aux Etats-Unis, le métal rouge pourrait «reculer aux niveaux bas atteints dernièrement», ont prévenu les analystes.

En revanche, ils soulignent que les fonderies chinoises d'aluminium devraient tourner au ralenti pendant l'hiver, pour éviter la pollution.

Sur le LME, la tonne de cuivre pour livraison dans trois mois s'échangeait à 5.927,50 dollars vendredi, contre 6.026 dollars le vendredi précédent.

L'aluminium valait 1.884,50 dollars la tonne, contre 1.859 dollars. Le plomb valait 2.088,50 dollars la tonne, contre 1.991 dollars. L'étain valait 20.585 dollars la tonne, contre 20.675 dollars. Le nickel valait 11.785 dollars la tonne, contre 11.695 dollars. Le zinc valait 2.639,50 dollars la tonne, contre 2.574 dollars.

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