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Crise libyenne : Le retour des déplacés nécessite des financements importants (GNA)

Publié par Dk News le 27-01-2019, 16h51 | 0
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Le retour des déplacés dans leurs villes en Libye «nécessite un plan de développement et des financements importants pour la reconstruction» des villes dévastées par le conflit ou les combats entre milices, selon le gouvernement d'union nationale libyen (GNA).

«A maintes reprises, la communauté internationale a fait des promesses pour aider à la reconstruction des villes sinistrées mais rien n'a été concrétisé», déplore Youssef Jalala, ministre des Affaires des populations déplacées du GNA, cité par des médias.

Selon le gouvernement d'union nationale libyen, reconnu par la communauté internationale, plus de 1 800 familles ont été déplacées par les combats entre milices rivales depuis août dernier.
Les combats ont provoqué le déplacement de 1 825 familles qui se sont réfugiées dans les villes voisines ou dans d'autres quartiers plus sûrs, dans la capitale Tripoli, selon le ministère des affaires des déplacés.

Un tiers des familles coincées dans les combats ont refusé de quitter leurs maisons par crainte d'actes de pillage et de vols. Une grande partie de ces familles restées sur place avaient un besoin urgent de nourriture et d'eau, selon un rapport du ministère, qui faisait état d'attaques contre les secouristes et de «vol» d'ambulances, sans préciser les auteurs de ces agressions.

Les combats opposaient des groupes venus de Tarhouna et Misrata (ouest) à des milices armées tripolitaines.

L'ONU, qui tente depuis des années d'arracher un accord entre les différents acteurs politiques en Libye, encourage sur le terrain à un travail de réconciliation au sein de population, prônant notamment un retour des déplacés chez eux.

Dans ce cadre, un accord de réconciliation a été signé en 2015 entre les villes du Djebel Nefoussa, permettant ce retour, avec des promesses d'aide financière à la clé.

Human Rights Watch (HRW) a tiré la sonnette d'alarme, jeudi, sur le sort des habitants déplacés de Taouarga (nord-est). Selon elle, la plupart des 48.000 habitants de cette ville n'ont pu revenir chez eux depuis sept ans.

«Le GNA (...) est tenu de faciliter le retour volontaire, sûr et digne des personnes déplacées dans leurs foyers et de les aider à retrouver leurs maisons et leurs biens», a indiqué l'ONG dans un communiqué.

Pour le gouvernement, les difficultés financières sont les principales entraves à la reconstruction des villes comme al-Goualiche, perchée sur les hauteurs du Djebel Nefoussa, à 120 km à l'ouest de la capitale Tripoli, et qui compte moins de 10.000 habitants.

Cette localité qui était alors la cible des «bombardements continus de l'Otan», présente un paysage de désolation: maisons calcinées balayées par le vent et la poussière, pas d'accès aux services de base, écoles détruites ou inutilisables depuis les évènements de 2011, ont rapporté des médias. «Les habitants attendent les indemnisations pour pouvoir réparer leurs maisons et les rendre salubres», explique Said Amer, le maire de la ville.

«Certaines familles sont obligées de vivre dans des maisons calcinées, ne réalisant pas le risque que cela représente pour leur santé et celle de leurs enfants», s'inquiète-t-il. Outre les infrastructures publiques, la mairie d'al-Goualiche a recensé, selon le maire, 1.600 dossiers d'indemnisations aux familles toujours en suspens.

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