Histoire

La dimension maghrébine de la pensée de Abdelhamid Mehri mise en avant

Publié par Dk News le 30-01-2019, 17h36 | 24
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Des moudjahidine, journalistes et historiens ont   mis en avant, mercredi à Alger, la dimension maghrébine de la pensée du   défunt Abdelhamid Mehri qui était profondément convaincu du projet de   l'union maghrébine et du destin commun de ses peuples.    

 Les participants au forum de la mémoire organisée par l'association   Machaal Echahid et le quotidien El Moudjahid ont  évoqué les aspects   personnels et historiques du Moudjahid Abdelhamid Mehri à l'occasion du   7ème anniversaire de son décès. 

 Mohamed Bouazara, ancien journaliste à la radio algérienne a évoqué "la   vision prospective de Abdelhamid Mehri concernant l'édifice maghrébin et   son attachement aux questions du devenir commun des peuples maghrébins.

Ce   militant chevronné rêvait de voir un jour l'unité maghrébine se concrétiser   à travers une volonté politique commune".   Mehri a entamé son combat en participant à la conférence de Tanger en   1958 à laquelle ont pris des personnalités phares du Front de libération   nationale (FLN) pour dessiner les contours d'une approche prospective de   l'union maghrébine", a-t-il dit, ajoutant que Mehri disait avant sa mort   que "le rêve de l'unité maghrébine a été avorté".   

Après sa désignation au poste d'ambassadeur d'Algérie à Rabat en 1988,   Abdelhamid Mehri est parvenu à convaincre le souverain marocain Hassan II   d'organiser un référendum d'autodétermination au Sahara Occidental et de   tenir une réunion avec les dirigeants du Front Polisario", indiquant que   "la question du Sahara Occidental était sur le point d'aboutir à un   règlement si ce n'est les développements survenus par la suite". 

Pour sa part, le moudjahid Mohamed Cherif Sisbane a salué les qualités du   défunt Mehri, "imbu des valeurs de la Révolution et de la lutte, et se   distinguait par sa grande culture", soulignant son attachement à la   "diffusion de l'enseignement, à travers l'ensemble du territoire national,   lorsqu'il était à la tête du ministère des Affaires sociales et culturelles   du gouvernement provisoire en 1959.  Il avait donné alors "des instructions   pour la création d'écoles au niveau des zones frontalières qui avaient par   la suite formé plusieurs cadres de l'Etat algérien", a-t-il poursuivi. 

Dans son intervention, la moudjahida et sénatrice, Leïla Tayeb a évoqué   Mehri "le diplomate chevronné" qui s'est particulièrement distingué lors de   sa désignation ambassadeur d'Algérie à Paris, où il a bien représenté   l'Etat algérien et jouissait du respect de grands responsables français".  Elle a cité également son retour en Algérie et son élection à la tête du   secrétariat général du parti du Front de libération nationale (FLN),   ajoutant que le défunt était "un secrétaire général hors pair, en témoigne   sa façon particulière de gérer le parti". 

Revenant sur "la grande clairvoyance, dont il avait fait preuve au moment   de quitter le parti", l'intervenante a souligné que le regretté "avait   placé l'intérêt de l'Algérie et du parti au dessus de toute considération   personnelle".      

Pour sa part, le président du Conseil supérieur de la langue arabe (CSLA),   Salah Belaïd, a mis en avant "le rôle important de Abdelhamid Mehri dans la   diffusion de la langue arabe en Algérie", précisant qu'il plaidait pour   "une politique nationale spécifique aux langues".  Il considérait "toute distinction entre les langues arabe et Tamazight   comme un legs colonial à bannir", a-t-il observé. 

 De son côté, l'ancien journaliste Mahmoud Boussoussa a qualifié Abdelhamid   Mehri, décédé le 30 janvier 2012 à l'âge de 86 ans, "d'homme de principes,   de grand maître, de politicien engagé et de diplomate chevronné", avant de   donner un bref aperçu sur son parcours de moudjahid.  Né le 3 avril 1926 à El Harouche (Skikda), M. Mehri a suivi ses études au   village Oued Zenati puis à la wilaya de Constantine pour rejoindre ensuite   Tunis où il a étudié la littérature arabe à la mosquée El Zaitouna. 

A 20 ans, le défunt s'est engagé dans les rangs du Parti du Peuple   Algérien (PPA) où il a occupé le poste de membre du comité central du parti   entre 1951 et 1953. Arrêté en novembre 1954, il reste en prison jusqu'à   1955 où il a rejoint le Caire pour être désigné ensuite, membre permanent   du Front de la libération nationale (FLN) à Damas.

Il a participé, en   outre, à la conférence de Tanger ayant regroupé les responsables des   principaux partis maghrébins. M. Mehri a occupé plusieurs poste au sein du Gouvernement provisoire de la   République algérienne (GPRA) notamment ministre des Affaires   nord-africaines (1958-1959) puis ministre des Affaires sociales et   culturelles (1959-1961). 

Outre le poste de directeur de l'Ecole normal de Bouzereah (1964-1970), de   SG du ministère de l'Education (1970-1977) et directeur de l'Ecole   nationale de Bouzereah (1978-1979), M. Mehri a occupé également le poste de   Secrétaire général de la comité central du FLN puis SG du même parti en   1988. 

Dans le domaine diplomatique, le défunt a été désigné ambassadeur de   l'Algérie à Paris (1984), à Rabat (1988) et délégué permanent de la   République algérienne à l'UNESCO. 

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