Régions

Batna: Organiser l'aviculture pour exporter la production excédentaire

Publié par Dk News le 25-03-2019, 15h56 | 12
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Les participants à une journée d’étude organisée  dimanche à Batna en marge de la première édition du Salon national de  l’aviculture, ont souligné la nécessité d'organiser cette filière en Algérie en vue d’orienter la production excédentaire vers l'exportation.

Universitaires, vétérinaires et professionnels du secteur ont mis l’accent sur la grande importance que cette filière qui a connu un développement remarquable au cours des dernières années, en générant plus de 600 000 emplois à travers le territoire national.

A l’occasion de cette rencontre qui a vu la participation de cadres de plusieurs direction s de services agricoles de différentes wilayas, dont El Oued et Biskra, le DSA de la wilaya d’El Tarf, Kamel Eddine Benseghir, a affirmé que «le législateur algérien n'a pas lésiné sur les textes dans ce domaine», ajoutant qu’il ne reste qu’à les appliquer de manière à «assurer le développement de la filière laquelle a actuellement essentiellement besoin d’organisation».

«Il s’agit d’identifier au préalable, les personnes pratiquant cette activité de manière informelle en vue de les inclure dans le système connu de la filière, afin d’assurer la pérennité de leur activité et renforcer ainsi l'économie nationale», a-t-il précisé. Selon Ali Benchaiba, ingénieur agronome et avicole, et également président du conseil interprofessionnel de la filière avicole dans la wilaya de Batna, «la fiscalité reste la principale préoccupation de nombreux éleveurs de volailles qui préfèrent ne pas déclarer leur activité et renoncer à la carte d’aviculteur et exercer de manière informelle». Evoquant l’existence d’un arrêté interministériel datant de 1992 et toujours en vigueur stipulant que «quiconque produisant moins de 100.000 poulets par an constitue une activité agricole non imposable», cette même source a assuré que «de jeunes éleveurs ont été soumis à l’obligation de payer l’impôt d’après les nombreuses plaintes adressées au conseil interprofessionnel au niveau local». Dans ce contexte, certains éleveurs ont affirmé à l’APS que «la solution à cet écueil constituera une plus-value à la filière en permettant à l’éleveur d’exercer en toute transparence, notamment en favorisant la traçabilité de la production, à partir de la source jusqu’au consommateur avec toutes les informations nécessaires concernant le produit».

Les participants ont abordé, par ailleurs, certaines questions techniques liées à l'élevage de volailles, notamment «la nécessité de contrôler les facteurs environnementaux nécessaires à l’évolution des volailles dans les hangars», selon Abdelouahab Ouarast, vétérinaire et professeur de l'institut vétérinaire de l'université Batna 1 qui estime que cela est «absolument nécessaire en vue de réduire le recours aux antibiotiques». Pour sa part, le président de l'Association des vétérinaires privés de Batna, Mustapha Benhadid, a souligné «la nécessité d'intensifier le contrôle efficient des produits d'origine animale à base d'œufs et de viande blanche afin de préserver la santé du consommateur et la qualité du produit, et ce, en œuvrant à fournir un produit sain, en réduisant l’utilisation des antibiotiques et en adoptant des mesures préventives dans le secteur de l’aviculture».

Cette rencontre, qui a attiré un grand nombre de personnes, a été marquée par un exposé sur le développement de la filière avicole à Batna, dont la wilaya est devenue un pôle année après année, selon Samir Hamza, responsable du secteur, qui considère que «la modernisation et le contrôle des moyens de production ont permis à Batna de contribuer, en 2018, à hauteur de 8,4% en matière de production de viandes blanches au niveau national et de 19% concernant la production en œufs».

Une rencontre sera, en outre, organisée au profit des aviculteurs de la ville de Ain Touta, considérée comme «leader» dans cette activité dans la wilaya et la daïra qui regroupe le plus grand nombre d’éleveurs, et ce, avec pour objectif d'identifier les problèmes rencontrées sur le terrain, mais aussi pour prendre connaissance de leurs préoccupations en ouvrant un débat avec les spécialistes sur la réalité et les perspectives de cette profession, a ajouté la même source.

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