Actualité

Les manifestants réitèrent leur principale revendication "le départ de tous les symboles du système"

Publié par Dknews le 13-04-2019, 17h45 | 5
|

Des centaines de milliers de manifestants ont réitéré à Alger et dans d’autres wilayas pour le 8ème vendredi consécutif leur principale revendication à savoir "le départ de tous les symboles du système", réaffirmant en même temps la relation forte entre le peuple et l'Armée, ont constaté des journalistes de l'APS.

Dans les principales artères de la capitale où le dispositif sécuritaire a été renforcé pour la circonstance, les manifestants ont appelé à "une transition sans les 3 B (Bensalah, Belaïz et Bedoui)" et ont rejeté "une élection présidentielle supervisée par Bedoui", lit-on sur les banderoles et pancartes brandies par les manifestants qui ont également exigé "le départ immédiat de Abdelkader Bensalah" et appelé à "la lutte contre la corruption".

L'Agence APS diffuse des images et des vidéos sur ces marches imposantes, dont il est difficile d'avancer le nombre précis de participants en l'absence d'estimations officielles.

Les manifestants ont aussi revendiqué la mise en place d'une période de transition qui sera assurée par des "personnalités nationales non impliquées dans la gestion du pays", réitérant le slogan habituel "djeich, chaab khaoua khaoua" (Armée et peuple sont frères).

Les marches de ce vendredi interviennent au lendemain de la désignation de M. Bensalah au poste de chef d'Etat, conformément à l'article 102 de la Constitution. Il a aussitôt convoqué le corps électoral pour le 4 juillet 2019 en vue de l'élection d'un nouveau président de la République.

Les manifestants ont également scandé des slogans exprimant leur attachement à l'unité nationale et réaffirmant que "la souveraineté appartient exclusivement au peuple".

A l'instar des précédents vendredis, les premiers groupes des manifestants ont commencé à affluer vers l'esplanade de la Grande poste et la Place Maurice Audin, lieux privilégiés de regroupement des manifestants depuis les premières marches du 22 février dernier.

Les premiers groupes de manifestants ont commencé à se constituer dès les premières heures de la matinée avant d'être rejoints par d'autres en début d'après-midi. Les manifestations se sont ébranlées par la suite pour sillonner les différentes artères de la capitale dans un climat serein et en présence d'un dispositif sécuritaire renforcé pour la circonstance.

Toutefois, des incidents ont été signalés au niveau de la Place Maurice-Audin quand des individus ont lancé des projectiles vers les agents de l'ordre, lesquels ont riposté par le lancement des grenades de gaz lacrymogène, créant un mouvement de foule, dont ont profité les individus ayant provoqué cet incident pour s'adonner à des actes de vandalismes, ont constaté des journalistes de l'APS.

Les services de sécurité ont ainsi procédé à l'arrestation d'un nombre d'individus à l'origine de ces actes de vandalisme. Cet incident a amené les manifestants à se disperser et quitter les lieux plus tôt que d'habitude.

 

La DGSN met en garde contre un dérapage des manifestations pacifiques vers la violence

Sur un autre registre, la Direction générale de la Sûreté nationale (DGSN) a appelé l'ensemble des utilisateurs des réseaux sociaux à l'impératif de faire preuve de prudence et de vigilance quant à la publication de certaines anciennes photos et vidéos visant à tromper l'opinion publique et à porter atteinte à la police, précisant que ces photos et vidéos relayées "qui concernent des Fake News et d'anciens évènements dont certains survenus dans des pays étrangers, sont attribuées aux corps de la police algérienne et visent principalement à tromper l'opinion publique nationale".

La DGSN "se réserve le droit d'engager des poursuites judiciaires à l'encontre des instigateurs de fausses informations" et rappelle que les forces de police "accomplissent, avec sérieux et dévouement, leurs missions constitutionnelles, dans le respect strict des lois de la République et des principes des droits de l'Homme".

Dans le même sillage, la DGSN a arrêté des étrangers venus pour attiser les tensions et pousser les jeunes algériens à recourir à des formes d’expression radicales durant les marches populaires que connait le pays depuis le 22 février dernier.

"Durant ces semaines, des étrangers venus spécialement pour attiser les tensions et pousser les jeunes à recourir à des formes d’expression radicales, en vue d’exploiter leurs images via les médias et sur les réseaux sociaux, ont été identifiés et interpellés et leurs desseins dévoilés. Certains ont même été arrêtés en possession d’équipements sensibles, de substances psychotropes à effet hallucinogène, en quantités importantes et qui agissaient en réseaux et sur des points ciblés", précise la même source.

Dans le même contexte, la DGSN a relevé que "pendant toutes les semaines, et chaque jour, des délinquants et autres malintentionnés, ont été interpellés parmi les manifestants, dont certains tentaient d’écouler leurs marchandises prohibées, dérober les biens des citoyens, voire les harceler ou les agresser", faisant état également "de foules nombreuses, constituées d’enfants innocents ainsi que d’écoliers, de vieilles personnes fragiles, voire même handicapées".

Les services de police qui avaient comme mission de préserver ces personnes vulnérables, "ont eu également à déjouer des projets criminels d’envergure, telle que l’arrestation d’un groupe de terroristes fortement pourvus en armes et de munitions qui planifiaient de commettre des exactions contre les citoyens, profitant de la densité humaine générée par la mobilisation".

La DGSN a fait savoir que les investigations entreprises ont permis d’établir que "certaines armes détenues par ces criminels ont servi pour des assassinats perpétrés contre des membres des services de sécurité durant la décennie noire".

La DGSN a en outre relevé qu'"un travail de fond et en surface a été mené pour préserver le citoyen, ses biens et intérêts, contre des menées malveillantes, qui ont, sans cesse, tenté au profit des ennemis du peuple, de faire déraper la manifestation pacifique, vers la violence et le désordre, en vue de semer le chaos et la confusion".

|
Haut de la page

CHRONIQUES

  • Walid B

    Grâce à des efforts inlassablement consentis et à une efficacité fièrement retrouvée, la diplomatie algérienne, sous l’impulsion de celui qui fut son artisan principal, en l’occurrence le président de la République Abdelaziz Bouteflika, occupe aujour

  • Boualem Branki

    La loi de finances 2016 n’est pas austère. Contrairement à ce qui a été pronostiqué par ‘’les experts’’, le dernier Conseil des ministres, présidé par le Président Bouteflika, a adopté en réalité une loi de finances qui prend en compte autant le ress

  • Walid B

    C'est dans le contexte d'un large mouvement de réformes sécuritaires et politiques, lancé en 2011, avec la levée de l'état d'urgence et la mise en chantier de plusieurs lois à portée politique, que ce processus sera couronné prochainement par le proj

  • Boualem Branki

    La solidité des institutions algériennes, la valorisation des acquis sociaux et leur développement, tels ont été les grands messages livrés hier lundi à Bechar par le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales Nouredine Bédoui.

  • DK NEWS

    Le gouvernement ne semble pas connaître de répit en cette période estivale. Les ministres sont tous sur le terrain pour préparer la rentrée sociale qui interviendra début septembre prochain.

  • Walid B

    Dans un contexte géopolitique régional et international marqué par des bouleversements de toutes sortes et des défis multiples, la consolidation du front interne s'impose comme unique voie pour faire face à toutes les menaces internes..

  • Walid B

    Après le Sud, le premier ministre Abdelmalek Sellal met le cap sur l'Ouest du pays où il est attendu aujourd'hui dans les wilayas d'Oran et de Mascara pour une visite de travail et d'inspection.