Santé

A la maison, je protège mes yeux avec un bon éclairage

Publié par Dk News le 15-04-2019, 16h24 | 13
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Nos yeux sont des parties extrêmement sensibles de notre corps. Un bon éclairage aide à les ménager. Mais est-ce que tous les types d'éclairages se valent ?

Notre œil a été conçu pour fonctionner avec une lumière suffisante. Un manque de lumière n'abîme pas les yeux mais occasionne de la fatigue, car notre cerveau doit faire un effort supplémentaire pour compenser le manque de lumière », explique le Pr Gilles Renard, ophtalmologiste et directeur scientifique de la Société française d'ophtalmologie.

Plafonnier ou indirect ?

En fonction des pièces et de l'activité, l'idée est de moduler les sources d'éclairage :

Pour lire, un éclairage direct est nécessaire. « Attention à ce que la lampe ne vienne pas éclairer l'œil directement », met en garde le Pr Gilles Renard. Les lampes de bureau avec abat‑jour sont donc conseillées.

Pour discuter ou se délasser, un éclairage doux, type lampe de salon, est suffisant.

Pour regarder la télévision, un léger éclairage d'ambiance suffit, en prenant garde à ce qu'il ne se reflète pas sur l'écran de télé.

Pour travailler sur ordinateur, l'idéal est d'avoir un bon éclairage naturel, sans reflet sur l'écran. Installer également une lampe d'appoint (lampe de bureau orientable de type halogène) en veillant à ce que l'ampoule n'entre pas dans le champ de vision et qu'elle ne se reflète pas.

Les ampoules basse consommation sont-elles dangereuses ?

Les lampes fluocompactes (LFC) à basse consommation sont moins énergivores (4 à 5 fois moins d'électricité et une durée de vie de 6 000 à 10 000 heures, contre 1 000 pour les ampoules classiques), mais elles contiennent sous forme de vapeur une substance extrêmement toxique pour l'homme et l'environnement : le mercure. En principe, il ne peut s'échapper des ampoules, à moins qu'on ne les brise.

En cas de bris d'ampoule basse consommation, les médecins de l'Association Santé Environnement France (ASEF) recommandent de : Quitter la pièce et d'aérer une quinzaine de minutes en ouvrant les fenêtres avant de nettoyer les débris ;

Ne pas utiliser d'aspirateur au risque de répandre le mercure à travers la pièce ;

Récupérer les débris avec des gants, nettoyer la zone puis placer les débris dans un contenant hermétique ;

Continuer à aérer la pièce plusieurs heures après.

Choisir son ampoule basse consommation

La classe énergétique : préférer une ampoule de classe énergie A

Le flux lumineux : les lumens sont aux ampoules basse consommation ce qu'étaient les watts aux ampoules à incandescence. À choisir en fonction de l'activité : 1 300 à 1 400 lumens (100 watts) pour lire et travailler,

400 à 750 lumens (40 à 60 watts) pour une lumière d'ambiance.

La quantité de mercure : elle est obligatoirement indiquée en mg Hg (Hg étant le symbole chimique du mercure). Depuis le 1er janvier 2012, la réglementation fixe la limite à 3,5 mg. Mais moins il y a de mercure, mieux c'est.

Ampoule basse consommation et champ électromagnétique

En 2007, le Centre de recherche et d'information indépendant sur les rayonnements électromagnétiques non ionisants (Criirem) alertait sur le rayonnement électromagnétique de ces ampoules. Le problème se poserait surtout à courte distance et à l'allumage. Dans un avis de février 2013, l'Ademe conseille de maintenir une distance de 30 cm avec la lampe lors des utilisations prolongées (par exemple lampe de bureau ou lampe de chevet). Le Criirem table, pour plus de précaution, sur une distance de 50 cm, voire 1 m.

Ampoules basse consommation : au recyclage

Parce qu'elles contiennent du mercure mais aussi de la poudre fluorescente, de l'aluminium et du verre, les lampes basse consommation sont classées comme déchets dangereux. Interdiction de les jeter aux ordures ménagères ! Amenez vos ampoules usagées chez les distributeurs (GSM, magasins de bricolage), dans les déchetteries, auprès des collecteurs de déchets et des électriciens.

Et les leds, néfastes pour la vue ?

Si les éclairages à led (diode électroluminescente) ont beaucoup d'arguments côté économie et écologie avec une consommation électrique divisée par 10 et une durée de vie multipliée par 10, sur le plan sanitaire, la question se pose. Alerté sur le sujet, l'Anses a rendu, en 2010, un rapport sur les risques sanitaires liés à l'usage des leds. Premier point : la trop forte luminance de certaines leds peut entraîner un éblouissement nocif pour la vue. Second point, plus problématique, la présence de lumière bleue, car pour produire de la lumière blanche, le procédé le plus répandu couple une led bleue à un phosphore jaune. Or «cette lumière bleue est toxique pour la rétine, sur laquelle elle peut occasionner des lésions photochimiques», explique le Pr Renard. Le risque est accru chez l'enfant (son cristallin est transparent et donc la rétine plus exposée), les personnes atteintes de certaines maladies oculaires ou encore les professionnels soumis à des éclairages de forte intensité. En pratique, l'ophtalmologue conseille d'éviter un éclairage principal à base de leds et de les réserver à des éclairages d'appoint.

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