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Des marches à travers le pays pour un changement du système et un rejet de la présidentielle

Publié par dknews le 19-04-2019, 09h40 | 9
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Des centaines de personnes ont réinvesti jeudi la rue à travers le pays pour demander un changement du système politique actuel et exprimer leur rejet de la prochaine élection présidentielle, ont constaté des correspondants de l'APS.

A Tizi-Ouzou, des centaines d’élus aux Assemblées populaire communales (APC), de wilaya (APW) et nationale (APN et Conseil de la nation) ont participé à une marche pacifique pour demander le changement du système de gouvernance actuelle et exprimer leur rejet des prochaines élections présidentielles.

Les présidents d'une trentaine d'APC de la wilaya, reconnaissables à leurs écharpes, qu’ils ont arborées pour l’occasion, ainsi que le président de l’APW et des élus de différentes formations politiques notamment le Front des forces socialistes, le RND et le FLN ainsi que des indépendants, se sont rassemblés au niveau de la placette du musée au centre-ville, avant d’entamer leur marche vers le siège de la wilaya en empruntant l’avenue Abane Ramdane.

Durant cette manifestation, les présidents d’APC ont réitéré leur refus de procéder à la révision des listes électorales et de préparer les élections présidentielles du 4 juillet prochain. Dans une déclaration remise à la presse, ils ont souligné qu'"en réponse à la convocation du corps électoral, en prévision de la honteuse élection présidentielle contraire à la volonté de millions d‘Algériens, nous rejetons, dans le fond et dans la forme, cette mascarade que nous dénonçons énergiquement".

Durant cette marche, les maires contestataires ont rappelé à travers les banderoles déployées et les slogans scandés, leur "refus" de prendre part au processus d’organisation des prochaine élections présidentielles et ce, dans "tous ses aspects et dans ses différentes étapes". Ils ont aussi lancé un appel aux élus des autres wilayas d’adhérer à leur démarche afin de "faire avorter ce scrutin discrédité d’avance par le peuple algérien".

Arrivé devant le monument des 128 martyrs du printemps noir (avril 2001) implanté au carrefour Djurdjura, les élus ont observé une minute de silence à leur mémoire, avant de poursuivre leur marche vers le siège de la wilaya, où les présidents d’APC ont remis au directeur local de la réglementation et de l’administration générale (DRAG) leurs décisions individuelles de rejet de révision de listes électorales et de préparation des prochaines élections présidentielles.

La décision d’organiser cette marche a été prise lors d’une réunion d’élus tenue mardi dernier au siège de l’APW wilaya.

A Bejaia, les élus locaux (APC/APW), soutenus par des parlementaires, ont tenu un rassemblement à l’intérieur du siège de la wilaya pou exprimer leur rejet des prochaines élections présidentielles et réitérer leur résolution de ne pas encadrer matériellement et administrativement ce scrutin.

Drapés de leurs écharpes tricolores d’élus, les protestataires se sont massés sur les marches de l’entrée officielle du bâtiment de la wilaya, clamant leur rejet de ces élections. "Ulac l’vote ulach" (pas d’élections), ont-t-il scandé, considérant ce rendez vous comme un "simulacre" et appelant en conséquence à son boycott.

Au total, 48 présidents d’APC sur un corps qui en compte 52 ainsi que la majorité de l’Assemblée populaire de wilaya, ainsi que de simples élus et fonctionnaires de communes, ont pris part a ce regroupement, ponctué par une réunion de coordination à la salle des congrès où chacun a motivé son rejet de ce rendez-vous électoral et souligné son adhésion à la démarche populaire générale visant la "non-participation".

Au cours de cette rencontre, une coordination des présidents d’APC a été solennellement installée et aura pour mission de coordonner les actions à mettre en œuvre collectivement dans cette perspective.

Divers corps de métiers étaient également présents lors de cette journée de contestation. A Boumerdes, des employés du secteur de la justice et autres corps communs ont organisé un sit-in devant la Cour de justice pour exprimer leur soutien aux revendications du mouvement populaire appelant à un changement "radical".

Les protestataires ont scandé nombre de slogans politiques appelant, entre autres, à une indépendance de la justice, la liberté d’expression, et à un changement politique globale.

A Oran, la contestation a pris la forme d'un sit-in organisé devant le siège de la direction de la Culture, par les employés du secteur dans la wilaya et ce, en soutien au mouvement populaire et à l'ouverture des dossiers de corruption.

Le rassemblement, qui coïncide avec le lancement de la manifestation du mois du patrimoine (18 avril-18 mai), a vu la participation des travailleurs de plusieurs établissements culturels, brandissant des slogans tels que "activer l’article 7 et 8 de la Constitution", "illégitimité de la ministre de la Culture", "Révolution culturelle… un droit", "Un peuple sans culture comme un homme sans langue".

Les protestataires parmi des intellectuels de la ville ont également revendiqué la réhabilitation du patrimoine national, la liberté de réflexion et l'ouverture des dossiers de corruption dans le secteur de la culture.

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