L'entraineur national Abdelmounaîm Yahiaoui a estimé que la 7e place remportée par l'haltérophile Farès Touaïri aux Championnats du monde juniors à Suva (Fidji) était «méritée», estimant toutefois que le rétablissement tardif de l'athlète suite à une blessure avait pesé sur sa préparation.
Engagé mardi dans le plateau A des 81 kg, aux côtés de quinze autres compétiteurs, Touairi a totalisé 331 kg aux deux mouvements, avec 145 kg à l'arraché (9e place) et 186 kg (6e) à l'épaulé-jeté, mais après des charges ratées lors de ses deux derniers essais de l'arraché (149 kg et 152 kg). Le podium est revenu respectivement au Lituanien Ritvars Suharevs (156kg/arraché), 195kg (épaulé-jeté) et au total des deux mouvements (351kg), devant le Colombien Solis Arboleda Juan Felipe (155kg/arraché), 195kg (épaulé-jeté) et 350kg (total) et l'Iranien Hossein Soltani (154kg/arraché), 195kg (épaulé-jeté) et 345kg (total).
«Il faut savoir que Touairi avait été blessé au poigné et sa blessure avait pris beaucoup de temps pour guérir (22 janvier dernier).
A partir de cette date, le temps qui lui restait pour préparer une compétition d'envergure, comme celle des Mondiaux, était trop court.
Ce qu'on a effectué avec lui comme préparation lui a permis, tout de même, d'être dans le Top 10 mondial, ce qui n'est pas une simple affaire», a indiqué Yahiaoui à l'APS. Le coach est convaincu que son poulain était +médaillable+, n'était-ce cet impondérable. «Touairi pouvait avoir une médaille dans ces Mondiaux, n'était-ce cette blessure et si nous avions commencé la préparation plus tôt avec un programme bien étudié», a assuré l'entraineur national.
Néanmoins, sur la production de l'athlète, Yahiaoui n'était pas content des charges soulevées au mouvement arraché qui l'ont privé d'une possible 4e place selon lui, malgré le niveau très élevé de la compétition et surtout du plateau A, qui était composé des meilleurs de la catégorie.
«Je suis satisfait de sa prestation à l'épaulé-jeté (186kg), mais je ne suis pas content de son unique charge au mouvement arraché où j'attendais des barres plus élevées, car étant convaincu de son potentiel», a regretté l'entraineur national, qui estime que «peut-être l'athlète ne s'est pas encore familiarisé avec sa nouvelle catégorie de poids (81kg) dans laquelle il vient de battre les records d'Algérie en juniors et seniors, et ceux d'Afrique chez les juniors».
Echéances importantes au calendrier de Touairi
Revenu d'une blessure, Touairi n'avait pas pris part à une compétition de l'envergure d'un Mondial, depuis les Championnats du monde-2018 de Tachkent (Ouzbékistan), où il avait réussi une 6e place dans son ancienne catégorie des 77 kg avec un total à 309 kg (141 kg à l'arraché et 168 kg à l'épaulé-jeté).
Et Même si les Mondiaux des Fidji constituaient un de ses objectifs, le travail de Farès Touairi ne s'arrêtera pas là, puisqu'il est appelé à bien se préparer pour des rendez-vous qui ne sont pas moindres, à savoir les Jeux africains (août/Maroc), les Championnats d'Afrique juniors en septembre en Ouganda et le championnat arabe en Tunisie en novembre. «Toutes ces compétitions nécessitent une préparation de niveau et des moyens adéquats, si on veut atteindre les objectifs assignés», a fait remarquer Abdelmounaîm Yahiaoui, expliquant que l'athlète Farès Touairi possède d'énormes qualités qui peuvent lui permettre d'améliorer ses performances et ramener des satisfactions à l'Algérie et à l'Afrique. «Touairi a besoin d'une préparation spéciale et des moyens adéquats pour atteindre les objectifs fixés dont les titres, africain en Ouganda et arabe en Tunisie, pouvoir rivaliser avec les seniors de sa catégorie et être en mesure de tenir la dragée haute aux meilleurs mondiaux de sa catégorie», a conclu l'entraineur national.
