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Europe-Afrique: L'Europe et l'Afrique doivent travailler ensemble pour un partenariat «fort et renouvelé»

Publié par Dknews le 15-06-2019, 17h26 | 10
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L'Europe et l'Afrique doivent travailler  ensemble pour un partenariat «fort et renouvelé», d'autant que les deux  continents sont liés par de «multiples enjeux et intérêts communs», a  indiqué un nouveau rapport de l'Institut Montaigne.

Le rapport de ce Think-Tank a estimé que l'Europe et l'Afrique forment une  communauté de destin dans un contexte en «perpétuelle évolution», estimant  que ces deux entités doivent travailler ensemble sur la diplomatie,  multilatéralisme et influence internationale, sur l'économie, le  développement et les finances, sur la sécurité et la défense et sur le  changement climatique et la mobilité humaine.

«Une communauté de destin qui appelle à un partenariat fort et renouvelé  entre l’UE et l’Afrique», a-t-il résumé, soutenant que pour ce faire, la  vision de ce partenariat doit être centrée sur les Objectifs de  développement durable (ODD) et reposer sur une «meilleure» connaissance  mutuelle, avec comme objectif ultime la création d’emplois en Afrique.

Parmi les priorités d'un partenariat et une croissance économique  «mutuellement bénéfiques», l'Institut Montaigne cite l’environnement des  affaires l’insécurité juridique et la corruption qui nuisent, selon lui, à  l’attractivité des pays africains pour les entreprises européennes comme  africaines, «tandis que les besoins en infrastructures sont considérables».

Il rappelle que pour le volet de l’industrialisation et l’insertion dans  l’économie mondiale, également une priorité, l’Afrique ne représente  aujourd’hui que 2 % des chaînes de valeur.

Il propose à cet effet de repenser le paradigme du partenariat UE-Afrique,  partager une vision commune du partenariat et de centrer le partenariat  UE-Afrique autour des 17 Objectifs de développement durable (ODD).

«S’appuyer sur les ODD pour faire du partenariat UE-Afrique un espace de  réciprocité? et d’équilibre mondiales. Les économies africaines, centrées  en grande partie sur les matières premières, sont insuffisamment  compétitives et peu génératrices de valeur ajoutée localement», a expliqué  le rapport.

En matière de fiscalité, le rapport estime qu'alors que les besoins de  financement du développement sont estimés à plus de 600 milliards de  dollars par an pour le continent, les Etats africains mobilisent encore  «insuffisamment» leurs ressources domestiques.

«Cela pèse non seulement sur la capacité? des Etats à financer des  services publics efficients mais aussi sur l’attractivité? de l’économie»,  a-t-il fait observer.

Concernant l’intégration régionale, l'Institut Montaigne relève que le  commerce intra-africain représente moins de 18 % des échanges du continent,  soulignant que le succès récent de l’entrée en vigueur de la Zone de  libre-échange continentale (ZLEC) «ne doit pas masquer les défis futurs de  l’intégration régionale africaine». Par ailleurs, il note la formation professionnelle est «marginalisée» au  sein des financements européens destinés à l’éducation et «inadaptée» aux  besoins des entreprises et des économies du continent africain, qui devra  accueillir 30 millions de jeunes sur son marché du travail chaque année.

«Si l’Union européenne engage des moyens importants et mobilise une  palette d’outils étendue, son action souffre tout à la fois d’un manque de  visibilité?, de lisibilité? et d’efficacité?.

Afin de maximiser son impact,  il convient pour l’Europe de favoriser l’assistance technique à l’appui  budgétaire, d’orienter ses actions vers le secteur privé européen et  africain -PME en tête-, et de mesurer la contribution en termes d’effet de  levier généré? plutôt que de montants engagés», explique le rapport,  suggérant un financement mixte par des ressources publiques et des tiers  privés qui «doit prendre de l’ampleur».

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