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La rencontre des Forces démocratiques a abouti à un "pacte politique pour une véritable transition démocratique"

Publié par Dknews le 28-06-2019, 18h09 | 14
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La rencontre des Forces démocratiques, tenue mercredi dernier, a abouti à "un pacte politique pour une véritable transition démocratique", a affirmé, vendredi à Alger, Hakim Belahcel,cadre dirigeant du Front des forces socialistes (FFS), qualifiant l'option de dialogue de "réelle chance pour l’Algérie".

"La rencontre inédite des Forces démocratiques pour l’alternative démocratique a abouti à un pacte politique pour une véritable transition démocratique, élaboré des préalables d’apaisement pour asseoir un véritable climat de dialogue et de négociation, puis a tracé les contours et les modalités de la transition démocratique, conformément aux aspirations populaires", a déclaré M. Belahcel, dans un entretien à l'APS.

Cette initiative n'en est qu'à "ses débuts" et nécessitant "l’adhésion ainsi que le concours d’autres forces démocratiques", a-t-il poursuivi, la qualifiant de "réelle chance pour l’Algérie", dans le sens où,explique-t-il, elle est "prometteuse d'une sortie de crise".

Tout en précisant que ladite réunion a tenu compte de "la particularité" de la crise politique actuelle et en a fait "un constat exhaustif", il a rappelé que les préalables suggérés par ses animateurs pour une sortie de crise sont, entre autres, la libération immédiate de tous les détenus politiques et d’opinion, la libération du champ politique et médiatique, l’arrêt immédiat des harcèlements judicaires et autres menaces contre les divers acteurs nationaux, etc.

A la question de savoir si le FFS prendra part à la Conférence nationale de dialogue, prévue le 6 juillet prochain, M. Belahcel  relève que sa formation politique " favorise l’option du dialogue comme démarche démocratique et pacifique de dépassement des crises et comme véritable moyen de concertation pour des compromis politiques".

Se disant, il souligne "la ferme volonté d’y inclure tout le monde", considérant qu'il s'agit "du seul moyen à même de délivrer le pays de cette impasse multiple, à travers une solution globale qui intégrera les différents aspects de la crise". De même, poursuit-il, que le parti "continuera à revendiquer et à se battre pour trouver une issue consensuelle, raisonnable et durable", faisant remarquer que "la balle est désormais dans le camp du pouvoir".

"C’est le sens même que nous avions voulu donner à notre premier appel aux forces vives du changement", a-t-il observé, avant d'afficher son satisfécit quant aux "échos très favorables et motivants" l'ayant suivi et de "relancer l’appel" dans ce sens, notant que "l’espoir est plus que jamais permis".

Tout en soutenant que le FFS est "surtout fidèle au principe du débat interne au niveau de ses propres instances statutaires pour trancher sur ces questions", il a relevé la nécessité d'une "concertation au sein du groupe ayant élaboré le pacte politique pour une véritable transition démocratique en Algérie".

"Nous mettrons tout en œuvre pour faire bouger les lignes et faire avancer les choses dans le bon sens", s'est-il engagé, rappelant "la campagne de discussions et d'échanges de grande envergure", lancée depuis plus de trois mois et pour laquelle plusieurs partis politiques, organisations ainsi que des personnalités nationales ont été approchés et consultés.

Interpellé sur le sens que donne le FFS au dialogue, M. Belahcel rétorque que celui-ci est différent "dans le fond et la forme" de celui prôné par l'Etat-major de l'Armée car consistant à "rompre radicalement et définitivement" avec les pratiques du système et ses articulations institutionnelles, à l’image du Gouvernement et du Parlement.

Car, argumente-t-il, le dialogue "proposé par les tenants du pouvoir réel ne prend, en aucun cas, en considération les aspirations et les attentes légitimes du peuple algérien qui s’est révolté depuis le 22 février dernier afin de mettre fin au régime liberticide et totalitaire à l’origine de la crise multiforme qui mine l’avenir du pays sur tous les plans".

Par "ce formidable sursaut de dignité", détaille-t-il, ce peuple s'est engagé à "inscrire notre pays dans la voie de la construction d’un Etat de droit et de liberté, à travers une période de transition qui définira d’une manière consensuelle, les processus et les modalités".

Abordant la position de l'institution militaire envers la crise et le dialogue, M. Belahcel évoquera l'engagement du commandement de l'ANP, "d’accompagner et de satisfaire toutes les revendications populaires", citant notamment le "changement radical du système et le départ de ses symboles" ainsi que "l’amorce d’un processus de transition démocratique".

"Nous constatons aujourd’hui que l’Etat-major de l’Armée" insiste d'aller vers une élection présidentielle, a-t-il déploré, affirmant que "c’est exclusivement autour de cette vision-là que le pouvoir a lancé un appel au dialogue".

"Au FFS, nous avons rejeté cette offre de dialogue car elle est réfractaire aux revendications populaires légitimes. De plus, elle empêche et obstrue le vrai débat qui doit se faire autour de la situation politique du pays et des issues adéquates pour endiguer cette impasse et la dépasser", poursuit-il.

Tout en réitérant la revendication du parti inhérente à l’élection d’une Assemblée constituante "souveraine" dans la perspective d'une deuxième République, ce responsable politique considère que "seul un processus constituant souverain est apte à répondre aux urgences de l’heure et à placer la légitimité populaire au centre de toutes les démarches et les initiatives".

Aussi, le FFS considère que "la gravité et la spécificité de la situation politique" supposent d’autres formes de traitement et d’approche que celle l’ordre constitutionnel prônée par le pouvoir, estimant qu'il s'agit "avant tout, d'une crise de légitimité et de confiance" qui nécessite des solutions loin de toutes "manœuvres" visant "à organiser une alternance au sein du même régime".

Ce qui l'amènera à conclure qu'"en l’absence d’une quelconque volonté politique sérieuse du pouvoir à collaborer dans le sens logique de cette formidable révolution populaire, toutes les initiatives politiques seront vouées à l’échec".

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