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Crise politique: l'élection présidentielle est la démarche "la plus sûre" pour les Pouvoirs publics

Publié par Dknews le 24-07-2019, 18h15 | 10
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La démarche "la plus sûre et la plus rationnelle" préconisée par les Pouvoirs publics pour la sortie de la crise politique que connait le pays consiste à "aller rapidement à une élection présidentielle libre et incontestable", dont les modalités d'organisation feront l'objet d'un large consensus à travers un dialogue inclusif, a indiqué le secrétaire général de la Présidence de la République, Noureddine Ayadi.

"Il s'agit d'aller rapidement à l'élection présidentielle en lui assurant de bonnes conditions organisationnelles, consacrer la transparence et la régularité de ce processus, travailler à obtenir le consensus le plus large possible sur la conduite de ce processus et sur les termes d'un accord politique sur les modalités d'organisation des élections", a expliqué M. Ayadi dans une interview accordée mardi à des organes de presse nationaux, dont l'APS (lire l'intégral sur www.aps.dz).

"Cette démarche recommande aussi de ne pas impliquer les Forces armées dans les considérations politiques et politiciennes", précisant que "ceux qui revendiquent l'implication de l'Armée dans le dialogue politique, n'ignorent rien du piège qui lui est ainsi tendu". "Républicaine et patriote", l'Armée algérienne connaît parfaitement ses missions constitutionnelles et agit en conséquence pour protéger le pays des dangers qui le guettent, a-t-il ajouté.

Pour ce qui est de l'objectif principal du mandat du chef de l'Etat, il consiste en l'organisation d'une élection présidentielle "libre et incontestable", a-t-il expliqué, ajoutant que "le chef de l'Etat n'a pas pour vocation à engager le pays dans des réformes institutionnelles, économiques et sociales, lesquelles doivent nécessairement être menées par le président de la République élu en toute légitimité et disposant pour cela de la confiance des citoyens".

En ce sens, le chef de l'Etat a la charge de "réunir les conditions nécessaires à la réalisation de cette élection présidentielle et doit de ce fait mettre en place, dans un cadre concerté, toutes les conditions de manière à ce que l'élection présidentielle soit couronnée de succès et qu'elle ne soit ni contestable, ni contestée".

En somme, il s'agit d'aboutir à l'élaboration d'un consensus "le plus large possible" sur les conditions et modalités d'organisation de l'élection présidentielle, ce qui nécessitera des efforts allant dans le sens de "taire les divergences pour s'attacher à faire valoir le seul intérêt national, celui de la réussite de l'élection présidentielle, a ajouté le SG de la présidence de la République.

Dans le même sillage, "il est nécessaire de rétablir la confiance des citoyens en leur Etat et institutions en confiant notamment l'organisation du processus de concertation à des personnalités crédibles, indépendantes, acceptées par le plus grand nombre", a-t-il mentionné.

 

                Confier la conduite du processus de dialogue à un Panel de personnalités nationales

Pour ces raisons, "les Pouvoirs publics ont décidé de confier la conduite du processus de dialogue et de concertation à un panel de personnalités nationales dont le parcours honorable et la crédibilité peuvent être un gage de succès du dialogue politique", a-t-il souligné.

Pour ceux qui préconisent une période de transition ou d'aller vers une Assemblée constituante, "cette option implique nécessairement la mise entre parenthèses des institutions constitutionnelles en place pour leur substituer des entités sui generis autoproclamées, agissant en dehors de tout cadre juridique et institutionnel", a-t-il fait observer.

Pour M. Ayadi, "l'option de la Constituante véhicule en son sein l'idée de remise en cause des principes fondamentaux régissant le pays et la mise à plat des questions existentielles laborieusement construites depuis, voire avant l'indépendance du pays".

"Vouloir rouvrir le débat sur ces questions, dans un contexte de vulnérabilité, c'est courir le risque de fragiliser la cohésion sociale et de porter atteinte à l'unité du peuple et à la sécurité du pays, d'autant plus que cette option est de nature à faire perdurer la crise", a-t-il poursuivi.

Dans le même sillage, il a estimé que le report de l'élection présidentielle, initialement prévue le 4 juillet 2019, "aura offert au pays une opportunité pour ajuster la démarche et a ouvert la voie à un dialogue national de nature à permettre la réunion des conditions pour une meilleure organisation du prochain scrutin".

Pour le SG de la présidence de la République, l'avis du Conseil constitutionnel après ce report aura été "judicieux et approprié", cette institution étant "habilitée à interpréter la Constitution, autant dans sa lettre que dans son esprit, surtout lorsqu'il s'agit de questions touchant à la continuité des institutions".

Pour rappel, le Conseil constitutionnel avait émis un avis, en vertu de ses prérogatives et conformément à l'esprit et à la lettre de la Constitution, en ce sens que "l'Etat n'avait d'autres choix que de suivre cet avis et de rester dans le cadre constitutionnel".

"Ceux qui reprochent au Conseil constitutionnel d'avoir émis cet avis ne mesurent pas la gravité pour les équilibres institutionnels, politiques et sécuritaires, d'une situation qui mettrait entre parenthèses la Constitution", a soutenu M. Ayadi, précisant que "quelles que soient les limites ou les insuffisances de la Constitution, cette dernière contient des garde-fous sans lesquels le pays basculera dans un vide juridique et institutionnel qui favoriserait la déstabilisation, l'ingérence, l'arbitraire et le chaos".

Se prononçant sur le "Hirak" ou les marches populaires organisées depuis le 22 février dernier, il a rappelé que le chef de l'Etat avait déjà salué "la maturité politique et le civisme du peuple algérien", tout en soulignant que "l'aspiration légitime au changement a été pleinement entendue et qu'elle se trouve désormais au cœur des préoccupations de l'Etat".

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